Parallélépipède ; volume à six faces parallèles deux à deux.
Ainsi va la vie ; en de multiples faces peintes aux couleurs de l’ombre qui place au loin. Les dessins d’une vie qu’elle a perpétué, se dit-elle en soupirant. Le dictionnaire l’a légèrement trahit pour cette fois, où l’a aidé dans sa punition. Elle le sait, elle le sait si fort qu’elle méritait d’être punie pour sa simple existence qu’elle a bafoué et salit ; elle le sait, mais ne vit plus, suhim.
Véritable spectre qui s’enferme depuis plusieurs jours, plusieurs semaines dans un coin de son appartement, en boule, où sa seule respiration la fait frémir. E ne contrôlait rien, les battements de son cœur résonnant tous comme un bruit de balle qui lui traverse le corps : elle craignait la mort en choisissant de dépérir.
Affreux personnage ne daignant s’habiller de blanc
Silence radio – plus de nouvelles données au monde extérieur, ni reçues. Dans l’esprit défiguré de l’enfant, c’était parce que l’on oubliait si facilement l’inutile qu’elle s’était envolée des mémoires, suhim. Là est sa plus grande peur qu’elle a tant vu dans le reflet de ses chers parents
Oubli
Oubli
Toujours oubliée
Si l’on ne compte pas les amants réfugiés chez elle, qu’elle se force à aimer pour dormir en paix
Pour ne pas dormir s e u l e ----
Plaie intérieure qui se détériore et plaie extérieure qui s’affirme ; elle s’en occupe incroyablement mal et n’arrive à s’observer dans le miroir
Si laid
Quelle chose si laide
((telle est ton péché écrit à l’or rouge, suhim))
Alors, dans l’ennui qui la tourmente, elle appelle encore l’ami dictionnaire. Ami nocif qui l’empoissonne depuis qu’elle eut été enterrée avec.
Parallélépipède qu’elle eut tiré – alors, dans le noir des volets fermés, elle pense aux multiples faces qu’elle apprécie suhim.
Ses proches – cette famille de cœur pour qui elle se prendrait d’autres balles si la vie l’ordonne
Ceux à qui elle ne donne plus signe de vie par ailleurs
((pour le bien parait-il))
((juste une lâche, cette suhim))
Et d’autres venant pigmenter les faces encore pures, des ribambelles de mélodies qui fusionnent en des tas de coloris qui pigmentent un tout joliment désordonné ; nahoko qui intervient dans ses pensées, bel esprit à la vue embrumée qui lui arrachait un pauvre sourire
Et une face plus fragile, face du quotidien d’autrefois où elle tente d’ajouter de la lumière
Pointe de blanc sur l’autre œuvre noire
Elle tente de l’ensoleiller, mais durant tout ce temps, elle l’a aussi oublié, suhim.
((comme les autres qui l’oublie, reflet qui s’agrandit))
((boule au ventre ; il n’aurait donc plus de soleil actuellement ?))
(…)
((qu’as-tu fait, suhim ?))
Alors elle écoute la pulsion du mot tiré et s’affaire d’une tenue classique en ce début de nuit étoilée ; simple sweat noir recouvrant son visage par la capuche. En danger à l’heure actuelle suhim, raison pour laquelle l’insecte tremble à l’idée d’enfoncer la poignée de sa porte
Et si l’agresseur était derrière ?
Illusion dont elle se berce par l’effusion de population. Ne suivant plus ses émotions au gré du vent comme avant ; elle est empêtrée dans la fatigue suhim, l’épuisement réel qui enfonce chacun de ses traits et les scinde en
Trois.
La fin du trajet où elle s’apaisait enfin ; rue un brin bondée comme à l’habitude. Ce monde tournait encore, ça rassure et elle expire enfin suhim. Il n’a pas changé, l’enfant observé. C’est la face un peu trop noircie qu’elle rencontre par un air foudroyant
Pauvre gamin qu’elle adore suhim, reflet bien trop nostalgique de son propre être dévoré par cette balle infâme
Un peu trop bouffé aussi, cet enfant
Et un silence s’impose implore résonne aux entrailles des deux dictionnaire qui la rappelle volume à six faces parallèles deux à deux parallèles qu’elle énonce intérieurement
Elle sourit ; c’est l’immense compassion du malheur, le maternel tristement ensoleillé
Rayon de la douce mort dans les orbes suhim
Si agréable, d’être parallèle à quelqu’un
A ce quelqu’un qu’est un reflet
Qu’elle caresse de son sourire, suhim.
Elle perçoit grandement la pique sans en comprendre le fond des sentiments ; en aurait-elle le courage, de mesurer l’affection qu’on lui porte ? Trop dur de penser être réellement appréciée ------ elle sait que l’absence était longue, elle le sait tellement et regrette de ne pas être venue avant
Mais ne t’inquiète pas, kagero
Je n’en suis pas morte, gamin.
- Pourquoi je ne serai pas revenue ? qu’elle questionne à son tour dans la mélancolie d’un rire – la torture qui s’échappe de l’âme par ce cri amusé.
Elle n’ose pas répondre et opte donc pour la simple fuite. Elle ne sait que s’assurer, ne s’explique point pour son état. Dans l’esprit fissuré, personne ne s’importe de ce qu’elle devient
Ce serait une perte de temps.
Elle tirait un coup sur la capuche qui recouvrait quelques égratignures au coin du visage ; infimes cicatrices due à la chute de la fin, cicatrices cachées tandis qu’elle jetait un coup d’œil aux œuvres de l’enfant
Encore émerveillée, toujours émerveillée
Un art abstrait dispersé dans son appartement d’or et d’argent
Touches d’amour dans l’achat animé du portefeuille en sang.
- Oooooh, que de belles choses ici. Comment vont les ventes ? Ah, avec ton joli minois, j’suis sure que ça roule. La taquinerie habituelle qui résonne, comme avec tout les proches qu’elle aime, les compliments sincères qui défile en masse
Se cacher dans les habitudes
Ne vois pas, kagero
J’ai du mal à tenir debout par le sommeil
Regarde seulement mon pauvre sourire
Le fantôme se meurt mais survivra, petit.
Alors elle prit appui sur le mur et tente de s’assoir ; se courbant de trop, la plaie qui se comprime et arrache une moue endolorie ; légère grimace qui essaye de s’effacer, en vain. D’un mouvement mécanique, elle s’installait près de lui, étirée au maximum pour éviter que la douleur n’augmente
Elle soupire légèrement – si dur de vivre en cet instant.
- Aaaah, la la. Telle une vieille personne dont les os se brisent, elle se tourne vers lui ; étirement de lèvres mensonger à son apogée je réfléchis encore à ce que je vais te prendre, mais je vais devoir revenir pour tout embarquer. J’te payerai avant, faut bien faire fonctionner le commerce heiiin.
((sottises))
((elle n’arrive simplement plus à porter les choses avec autant d’énergie suhim))
- Comment tu vas , toi ?
Fuyarde en cet instant suhim
La main à la taille comme si elle compressait ses maux
Cache-toi encore, essaye encore
Mais tu ne peux pas lui mentir, à cet enfant-ci, suhim.