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 I hate that I love you ft Shota
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 I hate that I love you ft Shota | Sam 9 Sep - 13:54



I HATE THAT I LOVE YOU

J’étais rentrée du boulot et l’appartement était vide, ce qui arrivait de plus en plus ces derniers temps. J’avais l’impression de vivre seule et je ne savais plus quoi faire pour le retenir. Il ne supportait plus d’être à la maison, et je ne pouvais pas vivre sans lui. J’avais de plus en plus de mal à me concentrer sur mes dessins, mon esprit était toujours tourné vers lui. Les choses n’avaient fait que se dégrader entre nous et je n’avais pas l’impression d’avoir changé. Pas au point qu’il en vienne à me détester. Parce que c’était ce que j’étais en train de penser. Que mon mari n’était plus capable de rester en ma présence. L’homme que j’avais aimé si fort était en train de disparaître et je partageais ma vie avec son fantôme. Un fantôme qui cognait contre mon âme.

Je m’installais à mon bureau dans un silence assourdissant. Ma vie si parfaite était en train de prendre une tournure inattendue et ça ne me plaisait pas. J’avais tout essayer. Discuter, acheter des tenues légères pour le séduire, mais il ne me regardait même plus. Je n’avais même plus le droit à un peu de considération et je ne savais pas ce que j’avais fait de si mal pour mériter cette attitude de sa part. On ne faisait que s’engueuler et je n’arrivais plus à gérer cette situation. Il me laissait hurler sans prendre la peine de me répondre.

Je l’aimais toujours autant qu’avant malgré tout, je ne pouvais pas m’en empêcher. J4étais tombée amoureuse de lui comme on s’endort, d’un seul coup. Je prenais soin de moi, je faisais des efforts pour être toujours la plus jolie possible, mais ça ne lui suffisait plus. Je n’étais plus heureuse et pourtant je ne pouvais pas partir. On s’était dit oui pour le meilleur et pour le pire. Ce n’était pas des paroles en l’air. On s’était dit oui. J’avais fait des promesses que je comptais bien tenir. Jusqu’à ce que la mort nous sépare. Et à moins que je me fasse renverser par un bus, je ne comptais pas jeter mon mariage à la poubelle.

Je m’étais perdu dans mes croquis et je n’avais pas vu l’heure. Il était tard et je n’avais aucune nouvelle. Pas de réponse à mon texto ni à mes appels. Je commençais à sérieusement m’inquiéter. Il me respectait assez pour au moins me prévenir qu’il rentrerait plus tard. A moins que tout ce qu’il ressentait pour moi ait disparu. Je me levais et faisais les cent pas dans le salon mon téléphone à la main. Est-ce qu’il lui était arrivé quelque chose ? Est-ce qu’il avait eu un accident ? Je n’arrivais plus à réfléchir et je sentais la panique m’envahir. Qu’est ce que je l’aimais cet idiot. Je l’aimais de toute mon âme, de tout mon être et il n’était même pas capable de s’en rendre compte. Je commençais à sentir les larmes me monter aux yeux et les essuyais rapidement. J’en avais assez de pleurer.

J’hésitais à appeler les hôpitaux juste au cas où, mais le son des clés dans la porte me stoppa net. Je me levais et me dirigeais vers l’entrer pour l’accueillir.

« Shota t’étais où ? T’as vu l’heure ? Tu… tu peux pas faire des trucs pareils ! Réponds au téléphone au moins. »

J’étais soulagé mais tellement en colère contre lui. Tellement en colère que mon amour soit plus fort que le sien. Oui il venait à peine de rentrer et je commençais à lui prendre la tête, mais je m’étais tellement inquiété que j’avais besoin d’évacuer ma frustration.

« J’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose de grave ! »

Je n’osais même pas l’approcher pour me blottir dans ses bras, parce qu’il ne supportait plus cette proximité entre nous et je n’avais pas le courage de me faire rejeter ce soir. Je n’avais plus de force. J’étais complètement vidée par son ignorance.









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 I hate that I love you ft Shota | Dim 10 Sep - 14:42



I HATE THAT I LOVE YOU

Il aurait dû envoyer ses épreuves il y a deux jours, mais il n’a toujours pas terminé. Au lieu de se mettre martel en tête, il a enfilé sa veste et s’est absenté, la machine à écrire abandonnée au milieu d’une phrase sur la table de son bureau. Il ne pense pas. Ne prévoit pas. L’air vient lui frapper le visage : la météo a vite changé, il sent la prochaine saison au coin de la rue. L’automne est propice à l’esprit artistique, personne ne peut en douter : et il n’a jamais été homme à aimer lézarder au soleil. Au Japon, surtout, les températures en été sont affolantes, et il n’avait pas de climatisation dans son bureau. peut-être quelque chose dans laquelle investir : après tout, il a largement les moyens. Seulement, imaginer se rendre jusqu’à un magasin pour choisir un modèle le remplit de paresse, autant que l’idée de commander sur internet et de devoir ouvrir à un livreur avec un énorme carton. Au final, il souffrira.

Tsubame travaille. Il tente de lui envoyer un message, deux, auxquels la réponse est un silence angoissant. Il grimace et se met en quête d’un endroit où se poser, observer les gens qui passent, peut-être. Une de ses activités préférées. En général, ça lui donne un petit regain d’inspiration, et il espère que cette fois ne sera pas différente. Il finit par se poser dans un café de Tokyo, un de ceux où les chats tentent de fuir tous les clients qui sont pourtant là pour les caresser des heures, et il se met dans un coin, commande un matcha latte et pose son carnet sur la table. Il griffonne, dessine, il n’a aucun talent dans le domaine mais ça lui vide l’esprit, de faire des gribouillages sans sens et de remplir des pages. Il se sent un minimum productif, même si l’activité est assez inutile. Un chat vient se poser sur ses cuisses et il l’y laisse se prélasser, ne proteste même pas en sentant ses griffes s’enfoncer dans son pantalon. Il se met à l’aise. Laissons le.

Les heures passent. Et quand le café ferme, il passe au bar, tant qu’à faire. Il n’a pas envie de rentrer. Dès que la culpabilité le guette, il l’écarte d’un revers de main et fuit, évite, comme un lâche. Il préfère ne pas sortir son portable de sa poche et ne pas porter la culpabilité du fait de l’ignorer sciemment. Dès la première vibration, il a mit son appareil en muet, aucun témoin, il n’aura tout simplement pas vu, c’est tout. Il boit. Juste un petit peu, pour se détendre, peut-être faire partir ce à quoi il n’a pas envie de penser. Pas assez pour perdre contrôle de sa tête ou de son corps, il a l’air parfaitement sobre. Peut-être l’odeur des passions imprimée sur son manteau, des gens qui se meuvent près de lui, ceux qui parlent, fument, ne prêtent attention à rien. Plusieurs jeunes femmes s'assoient à côté de lui, au bar, mais il ne leur accorde aucune attention et elles partent vite.

Il finit par se relever. Il ne regarde pas l’heure. Son cerveau calculerait depuis combien de temps il devrait être à la maison, le temps qui s’est écoulé depuis le premier message d’Hikari. Dangereux. Il laisse un pourboire généreux et prend un taxi pour rentrer, s’abreuvant des lumières nocturnes qui lui donnent une légère migraine. Il finit par arriver devant leur immeuble, et ses pas sont lents, beaucoup trop lents, peut-être parce qu’il sait, qu’il craint, à l’arrière de sa tête. Il déverrouille la porte, et la pousse en essayant de rester le plus impassible possible. Ses mots le glacent. Il reste impassible. Il se ferme à nouveau. Il se hait. Alors il projette. C’est plus facile.

Il ne répond pas tout d’abord et se dirige vers la cuisine, sans lui adresser un regard entier, pour se verser un verre d’eau. Il se déteste. Boit l’entièreté du contenant et se retourne vers elle. “Je n’ai rien. Je ne suis pas un enfant, il ne risque pas de m’arriver grand chose.” Il ne se fait jamais de scénarios catastrophiques, tout ça est si loin de lui, et l’idée de s’inquiéter lui est presque étrangère. Elle va et vient, avec les mouvements de son coeur, mais il est presque méprisant face à la façon dont elle a réagi, parce qu’elle montre à nouveau combien elle est mieux que lui. Elle l’aime plus. Elle pense aux autres. Elle n’est pas comme lui. Il a l’impression qu’on le rabaisse, alors qu’elle n’a rien dit de tel. Les défenses.

Il sort son téléphone de sa poche, regarde les appels manqués, les messages. La conviction est faible dans sa voix, lorsqu’il lui dit “désolé, je n’ai pas vu l’heure, ni tes messages” Il fuit son regard, bête acculée, croulant sous le poids de son irresponsabilité. Un vrai ado, dix ans après l’heure. Il a envie de fuir, vers son bureau, mais sa présence l’oblige à rester immobile, elle attend quelque chose, sûrement, et il ne sait pas trop quoi. Peut-être qu’il n’a juste pas envie de savoir. “Tu devrais aller te coucher. Tu vas être fatiguée demain” Des mots tellement vides, il en vomirait lui même, il ne sait plus quoi dire, quoi lui dire, s’en veut.









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 I hate that I love you ft Shota | Dim 10 Sep - 22:40



I HATE THAT I LOVE YOU

Je faisais face à un mur, et je n’avais plus assez de forces pour le briser. Je ne savais pas comment je faisais pour supporter son attitude des plus irrespectueuse envers moi. Je me sentais presque minable. Il me faisait me sentir minable, une moins que rien. Il faisait déjà nuit et je n’avais rien avalé de la journée, j’avais de plus en plus de mal à manger. Il me retournait autant le cœur que l’estomac. Je me remettais sans arrêt en question alors que lui… Lui ne faisait rien du tout à part sortir.  Je faisais des efforts, je faisais de mon mieux pour sauver notre couple du naufrage, mais il ne m’avait pas épaulé une seule fois. Je me battais seule et j’allais sûrement finir seule.

Je le regardais passer devant comme si je n’existais même plus. Je sentais mon cœur se déchirer dans ma poitrine. Elle était loin l’époque où il n’avait d’yeux que pour moi, où il me disait que j’étais belle et qu’il m’aimait plus que tout. J’en venais même à me demander si je ne l’avais pas rêvé. Je sentais l’odeur de l’alcool le suivre, maintenant il avait besoin de boire pour me supporter. J’avais envie de hurler à m’en briser la voix et pourtant, aucun son ne sortait de ma bouche. Il arrivait à me choquer chaque jour de plus. Il se sentirait sûrement soulagé si je ne rentrais à la maison pas un soir. Il ne chercherait même pas à me joindre, il ne s’inquiéterait pas. Il continuerait simplement de vivre sa vie sans moi comme il le faisait à cet instant.

« Combien de verres t’as bu ? Parce que vu ton état il pourrait t’arriver beaucoup de choses. »

Je serrais mon téléphone dans ma main si fort que mes phalanges me faisaient mal. J’avais envie de lui jeter à la figure pour le faire réagir, mais je n’avais jamais fait preuve de violence. Pourquoi est-ce qu’il restait si la vie à deux était si terrible que ça ? Il croyait vraiment me faire gober son mensonge. Bien sûr qu’il les avait vu, il avait simplement voulu m’éviter. C’était devenu son passe-temps favoris et il se fichait que je puisse me faire du souci. Je devais me démerder toute seule.

« Bien sûr… Tu me prends pour une idiote maintenant ? C’est nouveau ça. Tu ne me l’avais pas encore fait. Mais je ne devrais plus être étonnée par ta façon d’agir. »

Pourquoi est-ce qu’il me traitait si mal. J’étais sa femme. Il m’avait choisi, je ne lui avais pas mis le couteau sous la gorge. Il avait décidé de faire sa demande. J’étais en train de mourir à petit feu, ne devenant plus que l’ombre de moi-même. Je perdais ma joie de vivre, je perdais qui j’étais réellement. Qui j’étais avant lui. Il avait tout foutu en l’air dans ma vie et maintenant il s’en allait ? Ce n’était pas juste.
Il voulait se débarrasser de moi, m’envoyer dans notre lit vide et froid. Je préférais encore dormir sur mon bureau que dans cette chambre. Il ne me rejoindrait pas, et j’en avais assez de dormir seule.

« Tu crois vraiment que j’ai envie d’aller me coucher ? Sérieusement ? Après t’avoir attendu toutes ces heures ? Mais qu’est ce qui se passe Shota ? Qu’est ce qui t’arrives ? Pourquoi est-ce que tu ne me parles pas ? »

C’était tout ce que je demandais. Un peu d’attention de sa part, qu’il s’intéresse à moi, qu’il ait le courage de me regarder dans les yeux. Je ne savais plus rien de ce qui se passait dans sa vie.

« Je partage ma vie avec un inconnu. Tu trouves ça normal ? Pourquoi est-ce que tu restes si tu ne peux même plus me regarder hein ? Dis-moi pourquoi tu restes si je suis si insupportable à tes yeux ?»

Ma voix s’était brisée sur mes derniers mots. Je lui en voulais tellement de me faire autant de mal.
Je débordais d’amour pour lui. Oui je l’aimais avec passion, avec violence, avec ferveur. Je lui donnais tout ce que j’étais et tout ce que j’avais.








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 I hate that I love you ft Shota | Sam 23 Sep - 18:52



I HATE THAT I LOVE YOU

Il esquisse un sourire, sort un semblant de rire, face à sa question. Il n’est pas saoul, si c’est ce qu’elle veut savoir, et il ne veut pas jouer dans le cliché de la femme qui s’énerve contre son mari car il rentre bourré à la maison. Il est fatigué. Il ne veut pas la voir. Il s’en veut de passer, et d’être, le méchant dans cette histoire, mais il ne peut contrôler son indifférence. Il perçoit sa tension, préférerait presque qu’elle perde totalement le contrôle, qu’elle le frappe, qu’elle le maudisse, pour ne pas avoir le poids de sa gentillesse sur les épaules. Elle n’en fait rien. Il sent la force qu’elle déploie à garder tout en elle, malgré les paroles agressives qu’elle lui sort, et le ton qui monte. Shota sait que si elle se laissait totalement libre, à ses instincts primaires, la scène serait bien moins sage que ça. Peut-être que cela raviverait quelque chose, en lui, un désir vain, lui qui se lasse de tout ce qui reste au même niveau. Hikari est pourtant loin d’être une femme inintéressante ou ennuyeuse, sinon, il ne serait jamais tombé amoureux d’elle. Il y a quelque chose qui cloche, dans son coeur, dans son cerveau.

Les mots qui s’évanouissent serrent sa gorge. Il sent l’émotion dans sa voix, prend la douleur et la renferme au loin, sans savoir comment la manipuler, quoi en faire. Il ne sait quoi répondre. Il reste immobile, et silencieux, un long moment, son coeur s’accélérant jusqu’à taper violemment contre sa cage thoracique. Il a envie de crier, lui aussi. Lui crier qu’il est désolé, désolé de lui gâcher la vie juste en existant, désolé d’être un tel lâche et ne pas prendre ses responsabilités, partir, et assumer sa défaillance. Elle le confronte, mais il se sent incapable d’être honnête. Ce serait avouer trop de choses qu’il fuit. Ses doigts viennent filer contre le comptoir, à côté de lui, il laisse ses ongles le frôler, les frissons remonter le long de son bras.

“Je n’ai rien à dire, Hikari. C’est bien ça tout le problème, non ? Que veux-tu que je te dise ? Tes questions sont rhétoriques. Tu n’attends pas de réponse. Tu attends que je change. Je ne le peux pas.”

Il laisse un soupir s’échapper d’entre ses lèvres. Il ne peut pas fuir, toutes les portes de sortie sont verrouillées, de par son regard, fermement planté dans sa direction. Il aimerait tout résoudre d’une parole, peut-être être méchant envers elle, qu’elle décide de le quitter, mais il en est incapable, apeuré, coincé dans ses propres pensées viciées.

Shota finit par relever le regard vers elle. Un effort d’un centième de ce qu’elle peut bien mériter, et il n’en est que trop conscient : cette femme beaucoup trop bien pour lui, qui souffre de son incompétence. Il la regarde. ça lui fait mal. Il ne peut pas lui mentir en disant que c’est facile, qu’il s’en repaît. Mais pendant un instant, son coeur s’apaise, d’une nostalgie d’un ancien sentiment qui vient s’enrouler autour de sa taille. Son regard s’adoucit. Il s’approche d’elle et attrape sa main, presse son pouce contre le centre de sa paume.

“Tu me connais. Je me perds.” Il détaille son visage. Elle est belle. Bien trop belle. C’est un mensonge de dire qu’elle ne lui fait plus rien : une relation ne se finit jamais comme ça, d’une barrière fermement plantée, et parfois, sous l’impulsion du vent, elle se rouvre, claque. “Je suis désolé” Il le pense, il le sait, se hait de prononcer ces mots, si faibles par rapport à la situation.









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 I hate that I love you ft Shota | Mer 4 Oct - 23:14



I HATE THAT I LOVE YOU

Après notre rencontre, aimer Shota m’avait semblé naturel, facile, et évident. Il m’avait fait me sentir belle et aimée. Il m’avait donné confiance en moi, et m’avait permis de m’épanouir. Il avait tout simplement rendu ma vie plus belle. Et j’avais aujourd’hui l’impression d’avoir échoué de mon côté, de ne pas avoir réussi à le rendre heureux, de ne pas lui avoir donné tout ce dont il avait besoin. Est-ce que j’étais une femme si minable que ça ? On s’était précipité et aujourd’hui il le regrettait. Il n’arrivait même plus à cacher son agacement quand son regard croisait le mien. J’en avais assez de ce mensonge. Notre histoire était si belle et je ne supportais plus de la voir se ternir chaque jour de plus en plus. On m’avait prévenu de réfléchir avant de m’engager, mais je lui avais fait confiance, parce que je n’avais jamais autant aimé quelqu’un que mon mari. Il était le centre de mon monde, mon pilier, mon meilleur ami. Et à présent ? Je ne pouvais même plus lui parler de mes journées, de mes projets. Je ne l’intéressais même plus. Je vivais avec son fantôme et il ne se rendait pas compte qu’il me dévastait. Non, il ne remarquait même plus ma présence.

J’avais besoin de réponses, qu’il me dise ce que j’avais raté, ce que j’avais fait de mal pour qu’il me tourne le dos. Mes souvenirs me revenaient en pleine gueule et je me sentais étouffé par ce bonheur qui me semblait beaucoup trop lointain. Comment est-ce que cet homme si parfait pouvait ignorer si facilement ma souffrance. Son rôle était de me protéger et de me rassurer, pas de me tuer. Et pourtant, je n’arrivais pas à le détester. Je lui cherchais encore des excuses.
Il me coupait le souffle. Il n’avait rien à dire ? Rien à dire après tout ce qu’il m’avait fait vivre. Il se foutait vraiment de moi.

« Mais je crève de toi imbécile ! Alors parles moi. Dis-moi quelque chose merde ! Arrête de te cacher… arrête de me fuir… »

Il avait peur de me faire du mal en me disant la vérité ? Mais il n’arrêtait pas de me faire souffrir. Ce n’était pas le moment de prendre des gants avec moi. J’avais besoin qu’il me réponde, qu’il assume ses sentiments.

« Vas y, blesses moi ! Ecorches nous avec tes silences Shota. »

J’en avais assez de ces foutus silences qui rendaient complètement folle. Je glissais rapidement mes doigts sous mes yeux pour en essuyer les larmes naissantes. Je n’avais plus la force de pleurer. Je me raidissais en le voyant s’approcher de moi et ne réagissais pas en sentant ma main dans la mienne. Il n’avait pas fait preuve de tendresse envers moi depuis très longtemps et j’en avais même oublier la douceur de sa peau.
Il se perdait ? C’était son excuse ? Une excuse pour expliquer l’enfer qu’il me faisait vivre. Il se disait désolé, mais je n’étais pas certaine qu’il le pensait vraiment. Il voulait simplement que je me calme pour que je laisse tranquille. Pourtant je laissais ma main dans la sienne, parce ce que je l’aimais comme au premier jour.

« Désolé ? Je suis ta femme Shota. Je t’ai dit oui, je t’ai donné un flingue directement pointé sur mon cœur et t’es en train de m’abattre. »

J’avais tellement peur de le perdre, qu’il disparaisse de ma vie sans me donner d’explication. Il était tout pour moi. Tellement tout. J’osais à peine soutenir son regard. Je me noyais dans ses yeux et à chaque fois je retombais éperduement amoureuse de lui. J’étais une idiote.

« Qu’est-ce que j’ai raté ? Qu’est-ce que j’ai fait pour que tu me détestes autant ? Dis le moi…»

Je me remettais en question chaque jour. Je faisais des efforts, mais ça ne lui suffisait plus.





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 I hate that I love you ft Shota | Ven 13 Oct - 15:48



I HATE THAT I LOVE YOU

Elle ne retire pas sa main. Shota aurait presque préféré qu’elle le fasse, lui avoue que ses sentiments s’étaient taris, qu’elle ne pouvait plus non plus le voir, le toucher, vivre avec lui. Il ne peut nier l’amour qu’il voit dans ses yeux, son regard qu’il fuie éperdument, et c’est bien ça le pire. Pure, pure, elle ne prend aucuns détours et est aussi honnête avec lui qu’au premier jour. La culpabilité n’y fera rien : oui, il a failli, oui, il s’apitoie sur lui même. ça ne changera rien, il en a bien conscience, mais c’est plus facile que de se bouger, de prendre des actions dans le but de construire autre chose. Il n’en est pas encore à là. La chaleur dans sa paume plante des poignards dans sa poitrine.

Lorsqu’elle utilise la métaphore du pistolet, il ferme les paupières. Ses mots sont trop directs, trop vrais. Pourquoi ne peut-elle pas fuir, comme lui ? être immature, irresponsable, égoïste ? Pourquoi faut-il qu’elle lui rappelle, à chaque seconde, qu’il ne l’a pas épousée pour rien ? Au lieu de lui donner une impulsion dans le bon sens, cela lui permet de renforcer sa self pity, de lui en vouloir de ne pas lui en vouloir aussi, de lui en vouloir de l’aimer, de lui en vouloir… D’être. Un cercle vicieux. Il aimerait un jour qu’elle le déteste, un autre qu’elle n’arrête jamais de l’aimer. égoïste, qui veut tenir entre ses mains la seule chose qui lui est précieuse dans ce monde.

Sa dernière phrase le fait frissonner. Il rouvre les yeux et vient la regarder. Elle peut le haïr, le frapper, l’insulter, elle peut déverser sa colère et sa frustration sur ses épaules, et même si le cheminement n’en est que logique, il ne peut accepter qu’elle puisse se remettre en question. être de contradictions, son regard se pare d’une dureté lointaine de la froideur de tantôt : chaleureuse, celle de quelqu’un qui est inquiet.

“Tu n’as rien fait. Si on peut te reprocher quelque chose, ce serait presque de ne jamais rien rater…”

Il lui en veut, sourdement, de lui rappeler à chaque seconde combien elle se tient au dessus de lui, sur tous les points. Complexe dont il n’arrive pas à se débarrasser, dont il a honte lui même. Il se force à ne pas détourner le regard. Shota sait qu’elle ne veut pas de mots vides, mais il ne sait pas comment choisir les siens, pour minimiser la peine. Laquelle ? Dur à dire, il pense ses intentions souvent parées d’un masque.

“Peut-être… Sûrement, que ce que je te donne n’est pas assez. Dans les mots, dans les gestes, dans les justifications. Je pense pourtant que tu peux voir.. Représenter… quelque chose qui ne peut pas se dire. Je gagne ma vie à mettre les sentiments sur papier et pourtant, ils m’échappent pour la situation où on est coincés. Où.. je nous ai coincé.”

Il laisse un petit silence s’étirer, avant de finir.

“Tu poses une question là où il n’y a pas de réponse. Tant que tu demandes.. Et que j’évite.. La situation stagne. Tu ne seras jamais satisfaite. Je ne pourrais jamais dire quelque chose qui te semblera honnête, qui résoudra toute incompréhension.” dit-il, lâchant la main de Hikari. “Est-ce que tu veux continuer à demander ? est-ce que tu veux continuer à attendre ?”






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