aesthetic mood + you'll get to know me better, i know the real reason you came to me. yes, it's obvious.

une fumée blanche qui s'échappe de tes lèvres, un regard presque vide qui se perd dans le paysage nocturne, sombre, de cette ville. une musique basique qui ne trouve pas le chemin pour venir te sortir de tes pensées, multiples et diverses. des chuchotements qui changent fortement de ce que tu es, habituellement, sujet à subir, ces bruits, ces musiques beaucoup trop forte, ces rires et gloussements mesquins, sous entendus charnel. qui n'ont pas lieu ici, ou alors, discrètement, silencieusement, tu peux cependant sentir qu'à quelques mètre de toi, cette odeur, vicieuse, de ces personnes. multiples raisons, argent, folie nocturne ou peut-être même cette chose inconnue que l'on appelle l'amour. tu ne pipes cependant, aucun regard, aucun intérêt, pour ceux qui t'entourent. tes doigts venant jouer avec ce verre bientôt vide. tes phalanges venant se rafraîchir de plus en plus, continuant la tortures que ces petits blocs de glace provoquent à ton liquide traître. alcool fort, premier verre, appréciant à moitié ce moment que tu t'offres, ici, dans cet hôtel que tu trouves bien ennuyeux, trop propre, trop parfait, trop calme. pourtant, tu forces, ta présence en ces lieux, une raison simple, unique. et vient la seconde soufflé, cette cigarette, qui vient s'accumulé à celle qui ont déjà trouvées leurs repos dans ce cimetière qui se trouve sur ta table, cendrier à moitié remplit. bien positionné, personne ne peut te voir ou alors reconnaître. usant de tes yeux pour scander la salle, grâce au reflet de cette vitre. une gorgée, de plus, dans ton organisme qui est depuis longtemps, bien trop résistant à l'alcool. asiatique tu es pourtant, victime de cette rougeur, accablé après un seul verre où tout du moins, tu l'étais. médecine révolutionnaire, une pilule et ce problème disparaît, s'envole sans laisser de traces.

tout comme ton intérêt soudain que tes yeux portaient pour ce paysage, tu entends des talons claquer contre le sol, une mélodie pour tes oreilles, surtout quand tu peux apercevoir la demoiselle qui en est le maestro. une démarche à t'en faire rêver, une assurance arrogante, tout ce que tu adores en soit. si seulement. si seulement ce n'était pas elle. détestable au plus haut point, tu peux la voir, celle qui te résiste, celle qui ose, celle qui pense pouvoir se battre à armes égales avec toi. illusion. tromperie. un fantasme dont la jeune femme à l'air de vouloir y croire, s'y plaisant à nier l'indéniable. ce n'est pas faute de l'avoir prévenue la première fois. cette rencontre, qui te reste dans l'esprit et qui te tourmentes. le jeu ne faisait que de commencer, tu l'avais dit, il ne se terminait en aucun cas. pas après ça, certainement pas après ça.

remontant tes lunettes, ajustant cette veste de marque, tu souris, heureux de savoir que ta proie se trouvait bien dans son abris. prête à se faire cueillir, par tes soins, les meilleurs que tu pouvais lui réserver. accoudée au bar, tout comme toi elle offre son dos. si tentant. image bref, faisant voyager ton imaginations quelques secondes, la bête que tu es entre dans son mode de chasse, la victime est proche et se trouve bien vite dans tes mains. faufilées sur ces hanches, cette bouche, venant embrasser délicatement, délicieusement sa nuque. « cela faisait longtemps. dis-tu d'un air presque moqueur, joueur. approchant cette fois-ci tes lippes contre l'une de ses oreilles, tu t'amuses. je t'avais dit que ça ne faisait que de commencer, non ? » termines-tu dans un chuchotement, langoureux tu prends le temps d'humecter son parfum. dégoûtant.

aesthetic mood + we know the ending, no matter how you try to espace, here again, always come back to me.

son être à moitié nu, étendu dans l'immense lit dans lequel la jeune femme a passé la nuit, elle laisse les draps en satin caresser sa peau dénudée. yori regarde avec absence sa cigarette se consumer entre ses doigts, elle prend une énième bouffée sur le bout de celle-ci et abandonne la fumée qui s'évapore dans des formes serpentines, vers le ciel de la chambre spacieuse et dispendieuse payée par son amant du soir, ce dernier parti tôt dans la matinée travailler tandis que'elle était encore dans les bras de morphée. cigarette terminée, la jeune femme se relève pour aller écraser cette dernière dans le cendrier posé sur la table de chevet. voyant la bouteille de champagne onéreuse entamée la vieille posée à côté, yori attrape celle-ci mais n'obtient que les dernières goûtes du liquide. « fais chier, j'ai soif moi. », exprimant son mécontentement à haute voix, elle décide ainsi de se préparer pour descendre au bar de l’hôtel. quittant le lit confortable sur lequel elle avait passé la journée, elle s'échappe prendre un bain dans la salle de bain à la tuyauterie dorée. [...] assise en face de la coiffeuse, yori conclut son maquillage en peignant ses lèvres pulpeuses d'un rouge sang. vêtue d'un kimono satiné carmin, court et provoquant, elle passe un dernier coup de peigne dans sa douce, ondulée chevelure blonde, diffuse son parfum vanillé au dessus d'elle, et quitte finalement la chambre, carte en main. yori s'aventure dans le couloir de l’hôtel de luxe, laissant le bruit de ses talons résonner entre les murs, et emprunte l’ascenseur fastueux qui l'emmène à destination.

lorsque la jeune femme pousse les portes en verre du bar, les têtes se retournent presque naturellement vers elle ; yori adore faire cet effet. provocatrice à souhait, elle rejoint le comptoir dans une démarche sensuelle, assurée. « un martini, s'il vous plait. » dit-elle habituée, au barman de l’hôtel. son cœur manque un battement quand yori sent des mains se faufiler sur ses hanches, et des lèvres embrasser sa nuque. et alors qu'elle s'apprête à violemment se retirer de l'emprise et insulter la personne qui a osé la toucher, elle reconnait sa voix, son odeur. « cela faisait longtemps. » la jeune femme ne répond pas, trop surprise par la présence de cette personne ici. qu'est-ce qu'il foutait là ? yori sent ses lippes contre l'une ses oreilles, les palpitations dans sa poitrine s'agitent. « je t'avais dit que ça ne faisait que de commencer,  non ? » il l'avait dit en effet, mais yori ne pensait pas qu'il avait dit ça sérieusement, que ce n'était que des menaces en l'air pour garder la face. o'combien salope et remplie de confiance la jeune femme pouvait être, elle ne peut empêcher l'inquiétude de prendre possession de son être. comment a-t-il su qu'elle était dans cet hôtel ? ça l’inquiétait. yori n'aime pas jouer avec ce genre de mecs, du tout même, ils sont trop dangereux. elle préfère rester loin d'eux et abuser du compte bancaire des jeunes naïfs et maris infidèles, c'est bien moins risqué. la jeune femme ne laisse cependant rien transparaître de son malaise sur son visage, gardant la tête haute, la voix assurée. elle se doit d'être ainsi avec lui, yori sait qu'il pourrait utiliser sa peur contre elle. elle se retourne finalement vers lui et rencontre ses yeux de prédateur, ; elle devait absolument l'arrêter avant que ça n'aille trop loin. « commencer ? » la jeune femme laisse un petit rire ironique sortir d'entre ses lèvres et retire ses mains de ses hanches. « rien n'a commencé et je ne jouerai à rien avec toi. trouve-toi une autre proie, d'accord ? » tapotant son épaule en pure provocation, un sourire dédaigneux sur le visage, yori attrape son verre de martini maintenant prêt et s’apprête à repartir dans sa chambre.