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 inquisitoire ¬ (( sehina ))
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 inquisitoire ¬ (( sehina )) | Lun 4 Sep - 21:28





JE TE JUGE SANS VOULOIR ÊTRE ÉQUITABLE ; BOURREAU QUI JOUE CARTES SUR TABLE

— sourire mécanique
le corps qui fonctionne grâce à des piles électriques
alimentées par l’argent.
la main qui se tend, la poigne ferme
l’aura de puissance et les négociations qui reprennent, silencieuses à travers leurs regards.
sehun habitué à ce monde de machine
qui vous force parfois à courber l’échine
accepter un dîner une rencontre
connaître les intentions de votre hôte, et comme une course contre la montre
chercher à déjouer les plans et tirer en tirer le plus d’argent.
(sehun réglé comme une horloge)
grâce à papa et maman
qui aujourd’hui ne tarissent pas d’éloges
au sujet de l’enfant prodige ayant appris de ses parents.

(ce soir encore nouvelle mascarade ;)
une jeune fille qu’on doit lui présenter
fille dont il est déjà désintéressé
mais politesse oblige, il accepte en attendant de trouver la parade
(mais ce qu’il ne sait pas, sehun, c’est que la jolie demoiselle)
n’ayant pas pour projet de finir aux bras d’un homme inconnu
défie son père en présentant un (faux) nouveau venu
au sein de la famille
(sehun sourit ; plus franchement cette fois)
la remerciant silencieusement de lui rendre la tache plus facile
pas besoin de trouver d’excuse
son coeur est déjà comblé !
par un étudiant en économie dit-on, de bonne famille
homme de renom
promettant prospérité et avenir radieux
(qu’espérer de mieux !)

mais alors
nouvelle péripétie
le pseudo petit-ami
n’est en réalité pas couvert d’or !
il n’est qu’une contrefaçon
tu n’es qu’une contrefaçon
(sehun manque de s’étouffer)
avec un bordeaux de qualité
te détaillant du regard
se demandant jusqu’à quel point tu es menteur
s’agit-il simplement de vouloir faire bonne impression auprès de beau-papa
ou est-ce pire encore, vouloir mettre en déroute un mariage qui n’aura pas lieu
en échange d’une somme qui fera un heureux
(et sehun, peut-être un peu dur, continue de te dévisager)
se disant qu’au fil du temps, il ne pourra que te détester.
(mais en gentleman, il laisse le repas s’écouler)
ne voulait défaire ta couverture et sûrement vous humilier
le couple de fortune
ne pouvant cependant s’empêcher
de glisser quelques remarques pour désigner ta position délicate
te matraquant de questions pointues
sur un domaine qu’il connait bien
(sehun parfois un peu vilain, il veut bien l’admettre)
mais il est habitué à défaire les coups de bluff et les coups de maître

et lorsque le repas s’achève
il ne peut s’empêcher
de te retenir un instant.

je veux simplement discuter un instant avec lui de quelques sujets communs à notre domaine d’étude, ne vous en faites pas.

glissé à l’intention du père et de sa fille à son bras
sans pour autant lâcher le tien
tenu fermement entre ses doigts
l’air de dire
« tu ne vas pas m’échapper hinata »
et lorsque les deux autres convives se sont éloignées
il reprend de la distance sachant que tu ne peux t’échapper.

alors… étudiant en économie et intéressé dans les études de marché de l’immobilier, rien que ça. je me demande combien de temps tu as du répéter pour réussir à sortir ça sans sourciller.

presque éclat de rire
tant la situation est risible
sehun impitoyable
sehun qui te désigne comme coupable
coupable d’avoir menti à la cours
celle qui te juge depuis que tu as décidé
de te joindre à leur groupe si fermé
(sehun à l’oeil vif et perçant qui observe chacun de tes gestes jusqu’à ce que tu tangues)
jusqu’à ce que tu commettes un faux pas
afin de reprocher ton crime comme preuve de ta présence illégitime
(groupe déjà fissuré ; groupe qui n’a pas besoin d’un nouveau déjà blessé)

c’était qui ça, hm ? ta petite copine ? ou ta fausse petite copine ? en fait, est-ce que tu t’appelles réellement hinata ou ça aussi c’est un crack ? non parce que là, tu as piqué ma curiosité.

les mains dans les poches
à te dévisager
t’es dos au mur
et sehun il a un flingue chargé
pointé contre ta caboche
(dis la vérité, hinata ; ou tu le regretteras)

et tu remarqueras, que c’est bien la première fois.

sehun parfois un peu menteur lui aussi.



d'amour et d'eau fraîche ;
cause du décès : noyade
@ohno hinata
© SIAL




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 inquisitoire ¬ (( sehina )) | Mar 5 Sep - 22:09

inquisitoire
( sehun & hinata / icons by perséphone )

hinata menteur. hinata voleur. hinata le roi des cambrioleurs. hinata prince des mots qui en joue à volo. hinata qui s'arrête pas, tout ça pour se permettre de vivre un peu mieux à chaque fois - tout ça pour payer l'électricité, puis la bouffe et les fringues, le matériel de dessin et tout ce qui se lierait de près ou de loin à sa survie. hinata qui endosse un rôle, qui révise comme il le faut des jours durant, qui se garde bien d'écouter complètement celle qui donne les ordres - une femme avec un beau tempérament. jolie sans trop en abuser, à peine maquillée, aussi grandiose qu'un soleil d'été. et elle a tout orchestré du début à la fin, de sa tenue au ton à employer, de la manière dont il doit bouger ses mains osseuses jusqu'à la tenue de son dos - bien droit. avoir de la connaissance, avoir de l'aisance - et il a pas le temps d'y penser très longtemps hinata, que le voilà déjà posé autour de la table à discuter, répondre à ce qu'on veut bien lui demander. faut croire qu'il convient assez pour qu'on le regarde pas de travers, pour qu'on ne veuille pas qu'il sorte, pour qu'on trouve à lui redire - attirer son attention. puis le parasite, la tache qui vient dégueulasser la parfaite représentation d'une nature morte - ce petit truc, ce il-ne-sait-quoi qui fait qu'il est plus trop à l'aise.
mais il reste digne, hinata,
devant sehun l'imperturbable. devant sehun qui tente de percer l'armure d'abord de front, puis de dos, qui déploie ses plus grandes tactiques pour le faire plonger. mais hinata, hinata il sourit, il s'arrête pas, même s'il pense un peu à kiba, même s'il pense aux autres, même s'il pense au mensonge prononcé - celui qu'il était simplement illustrateur, trop honteux pour avouer qu'il vend des relations fantasmées. il sort les armes, les épées bien brillantes sous un zénith. il entre dans la bataille à son tour, convient de lui répondre à ses pièges avec une intelligence presque insoupçonnée - jouant de son humilité pour y échapper. puis la pause clope bien méritée avant de reprendre les hostilités sans aucune pitié - au moins respirer, ça tuera personne, surtout pas lui qui a bien besoin de nicotine pour se donner du courage, de la vaillance. il se lève, s'excuse,
presque libre.
sauf qu'il le suit. fallait s'en douter - à quoi il pensait. la lèvre inférieure se pince, l'angoisse de lui faire face, d'avoir à affronter le présent et le passé - sehun qui courait, qui courait si vite qu'il aurait pu disparaître en plusieurs particules. sehun le troublé qu'a trouvé un inconnu après l'atterrissage - pas celui dont l'écriture trahissait aucune faiblesse. hinata qui se sentait fort, qui se sentait entier - qui prend dans la philosophie de l'autre l'image d'un port qui illumine parfois, qui aide. pas vraiment de fuir. juste de prendre ses jambes, de les faire partir - putain courir.
soupir. l'écoute. l'attente du couperet qui vient avec finesse trancher la jugulaire. il cherche son paquet, déploie la cigarette alors qu'il fixe avec intensité le sol - hinata qui trouve de l'intérêt dans n'importe quoi. briquet dans l'autre main après avoir coincé la clope entre son bec, il hoche la tête, laisse s'afficher un vague sourire - qui trahit sa mine un peu pale subitement. hinata personnage, hinata mirage. il allume, il tire, pousse un soupir alors que la fumée disparaît à la lumière d'un réverbère.
- pourquoi ? tu fais partie de la lignée des prétendants ? j'te la laisse, pas besoin de sortir les dents. épaules qui se haussent, une manière de chercher, de creuser, de marquer l'esprit - autrement qu'à travers un café dans un lieu confiné. souvenir qu'il sait pas s'il préfère oublier ou garder, chérir à s'en damner. mais c'est cool. je m'sens, honoré ? sourcil qui vient se arquer, il zieute sehun du coin de l'oeil - pas vraiment apte à l'affronter, hinata qui en un poing tomberait en poids plume, lui qui pourtant, de sa grande taille pourrait faire déguerpir tout doute.
- c'est pas la peine de t'énerver. tu risques d'avoir des cheveux blancs avant l'heure si tu t'surmènes comme ça. naturellement qui écoute pas ses battements affolés qui voudraient fuir, détaler, un lapin en pleine chasse qu'a perdu la carte pour son terrier. mais oui, je m'appelle vraiment hinata. enchanté sehun, ça fait la troisième fois. ça caille, ça lui fait taper un peu du pied.

(dont une dont tu t'souviens pas,
moi j't'ai vu, ce jour-là,
)


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 inquisitoire ¬ (( sehina )) | Sam 9 Sep - 17:38





JE TE JUGE SANS VOULOIR ÊTRE ÉQUITABLE ; BOURREAU QUI JOUE CARTES SUR TABLE

— sehun d’habitude iceberg
sehun d’habitude rocher glacier contre lequel on ne peut que s’écraser
celui qui trace sa route celui qui ignore
pas trop le genre à chercher des noises et pourtant
l’occasion semblait trop belle
pour l’ignorer et ne pas chercher querelle
(sehun qui devrait laisser passer)
forcé de croire qu’il est visiblement plus intéressé
par ta personne que ce qu’il accepte d’admettre

hinata comme la tâche d’encre indélébile qu’on ne peut pas effacer
hinata comme l’ignorant, celui dont on cache les travers tatoués
sur vos peaux coupables
hinata comme celui qui cependant,
est le plus à même de voir à quel moins tu t’es écrasé
combien tes ailes ont brûlé
ta jambe supprimée
— alors jouer à l’arrogant c’est comme un bouclier destiné à contrer tes regards perçants —

et t’as rien demandé.
t’as rien demandé et sehun aurait pu avoir la délicatesse de te laisser passer
ça sautait aux yeux que tu jouais la comédie et pourtant il n’arrive pas à s’empêcher d’appuyer sur l’ecchymose bleutée
sehun qui laisse afficher sur son visage toute une gamme de notes et d’expressions
mélodie démentielle destinée à te déstabiliser
à te pousser à l’abandon

sehun qui attaque mais qui ne sait pas trop quoi chercher
sehun sûrement plus bas encore que ce qu’il veut bien accepter.

résultat escompté t’es visiblement mal à l’aise
et sehun presque pas fierté te regarde agir comme si ce n’était pas si grave
comme si tu ne venais pas de rester à découvert
le temps d’un dîner sous la pluie des regards scruteurs octroyés
comme bombes prêtes à exploser dans tes tranchées.

sehun dont le sourire amusé s’étire encore
comme rapace observant sa proie
sehun horrible sehun cruel
sehun beaucoup de choses mais toujours naturel
(juste le temps de se dire que tu lui offres un peu de sarcasme)
à peine assumé
ton regard voilé par quelques mèches de corbeau
mèches noires comme les yeux de sehun

sehun te dévisage un instant alors que sous entends quelque chose qui lui échappe
te fixer essayer de comprendre ce qu’il ne saisit pas
trois fois alors que techniquement ça ne fait que deux
trois peut-être si on considère la fois
où t’étais replié dans un coin entre deux murs et quelques coups de poings
sehun qui avait pas la foi
de t’aider à te relever sachant que dès qu’il aurait le dos tourné
tu recommencerais à bouffer de la poussière
besoin de trouver la force en toi
de te tirer de ce pétrin

mais bon sehun il est pas méchant
au point de te rappeler ce que tu étais enfant

peut-être que je devrais te remercier de m’éviter d’entrer en conflit avec son père parce que j’aurai refusé son offre.

tête qui se penche
refuser de décevoir refuser d’être trop proche
la jambe de métal qui dégoute qui fait qu’on s’éloigne
qu’on regrette même avec tout l’argent en poche
sehun qui veut pas voir les regards
les regards de peur les regards d’horreur
sehun qui se cache
sehun qui sourit mais qui se sent robot
qui se intrus à sa façon lui aussi.

enfin, trois fois ? j’crois pas avoir eu cet honneur, hinata.

les doigts habilement chopant le tabac
mort lente portée au bout de ses lèvres
fumée qui libère de l’intérieur.

et puis sehun qui capte que tu viens de le cerner
pas la peine de mentir ; tu l'as toujours repéré
sehun arrivé à tokyo pour quelques semaines puis quelques années
alors autant balancer la vérité.

enfin quoique – on s’est sûrement croisé au collège, c’est ça ? vaguement, on ne s'est même pas parlé il me semble.

on a juste contemplé
l'ampleur des dégats.


regard sur la ville de tokyo
ville sans sommeil ville portant tes maux
les plus profonds

mais sinon tu comptes esquiver ce qu’il vient de se passer ou ?…

sehun à deux doigts de t’emprisonner
sehun pas prêt à te laisser filer
sehun qui a vu
qui a imprimé dans sa mémoire cette comédie parfaitement montée
et qui se demande où tu t’en vas comme ça
si c’est vraiment comme ça que tu veux finir ; menteur jusqu’à ce que la vieillesse te rattrape et t’empêche de mentir

t’aspires à rien de plus grand, sérieusement ?

lui aussi
il aspirait avant
à courir sur la piste
tokyo bientôt
et puis paris et los angeles
les jeux olympiques
comme remède
comme fin
comme souvenir vipère.

décevant.

sehun qu’on a dressé
à monter plus haut
sehun qui connait les attentes
et qui aurait voulu aller toujours de l’avant.



d'amour et d'eau fraîche ;
cause du décès : noyade
@ohno hinata
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 inquisitoire ¬ (( sehina )) | Sam 9 Sep - 23:06

inquisitoire
( sehun & hinata / icons by perséphone )

(c'est quoi cette parade,
c'est quoi cette rigolade,
c'est quoi ton problème sehun,
à l'ouvrir pour bouffer, à l'ouvrir pour rogner,
j'suis prêt à parier que tu prends ton pied à m'voir saigner,
)

l'inspiration profonde, la concentration sur son hécatombe, la clope qui se consume, qui picote sur ses lèvres rougies par le froid, sur ses mèches qui viennent s'attarder sur son front, parfois sur ses joues. hinata qui écoute d'une oreille, tente de la jouer sourde pour qu'il lâche l'affaire - pour qu'il oublie de préférence, ou qu'il choisisse l'ignorance. une part de lui qui crie à l'attention, l'autre qui préfère l'omission. hinata qui se tait, hinata qui veut pas courber l'échine, qui reste droit, assez digne pour éviter de trahir les battements de son coeur en charpie - défoncé par des griffes aigries. sehun qui disait, sehun qui écrivait, sehun qui racontait des bobards - peut-être. sehun qui faisait ça par obligation - ça faut pas l'oublier. et lui qui y croyait, hinata qui se disait qu'y'avait pas que de l'horreur à enlacer, embrasser jusqu' s'en user la langue de clous et de piqûres qui endorment. les muscles qui se raidissent, le pincement de la lèvre qui pourrait presque arracher la peau tant ça décape - ah il sait y faire, quand faut tacler. ah, il sait y faire quand faut enlever bout à bout pour comprendre les mécaniques de l'anatomie. le regard ailleurs, qui fuit, qui s'attarde sur les lignes de la ville en déclin.
- ah ouais t'es déçu ? bah pas autant qu'moi. tout pour kiba, tout pour l'ami qui sourit, tout pour celui qui voulait faire sortir l'ermite de sa zone de confort, qui voulait l'initier à des êtres chers. puis le destin lui qui s'en mêle, qui fait rire. hinata qui préfère parler d'erreurs, petites ou grandes, belles ou moches. la salive qu'a du mal à glisser dans son gosier, la main libre qui vient passer dans sa nuque pour la détendre - sehun paralysant.
- de quoi tu t'mêles en fait ? sur la défensive, qui peut aussi donner l'impression qu'il va attaquer, fermer sa mâchoire pour faire pisser - quitte à tuer dans la finalité. hinata qui dans la lignée n'est qu'un bestiau dressé, blessé, qui laisse ses expressions se diluer - pour après oublier ce que ça faisait de respirer, la panique qui le prend en pantin. la longue taffe, la meilleure qui le fait soupirer.
- pas parlé directement en tout cas. murmure qui s'affirme, murmure qui se fraie un chemin - qu'il l'entende, qu'il l'entende pas. hinata à la fois moqueur et réaliste, à la fois incapable de salir plus les mémoires déjà bien dégueulassées - celles d'une conversation à l'encre. j'te connais sehun. plus que par le biais d'kiba.

(t'as confié tes rêves, tes idéaux,
ceux d'un ado' qui voulait se faire pousser des ailes,
ceux d'un ado' qui voulait s'tailler dans un ciel sans orages,
)

- y'a dix ans. le sourire qui continue de s'évertuer à rester, sorte de preuve qu'il est prêt à l'affronter - même s'il sait qu'après le dîner, il aura plus la chance de dégueuler sous la nervosité que de planer sous les effets de l'adrénaline. le super correspondant. le monde est p'tit.

(minuscule,
ridicule,
)

- mais t'as l'air décidé à pas vouloir m'voir en peinture. alors vaut peut-être mieux qu'on arrête les frais. la voix douce, presque chantante - hinata qui préfère la soie plus que le gravier.

(avant que j'me dise que t'étais qu'un crack,
que t'étais qu'une création, qu'un personnage de fiction,
sehun qu'avait l'air sympa, sehun qu'avait l'air d'un type bien,
sehun qu'existait pas,
?,
)


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 inquisitoire ¬ (( sehina )) | Lun 18 Sep - 23:26





JE TE JUGE SANS VOULOIR ÊTRE ÉQUITABLE ; BOURREAU QUI JOUE CARTES SUR TABLE

— — sehun qui pourrait te foutre la paix ;
sehun qui pourrait passer son chemin
t’effacer te suturer comme une plaie
comme ces fois où il t’a aperçu au bord du ravin
sehun un peu cruel
sehun qu’a pas conscience que t’es peut-être toi aussi mortel
dans le choix de tes mots ;
sehun qui perce la coque du paquebot
à coup de clope et de vodka
et simplement en t’adressant la parole
alors que de ta simple voix
tu fais raisonner ces vérités folles.

perplexe il voit l’agneau rugir ;
essayer de se redonner consistance
de ne pas fuir
d’attendre la sentence
avec cependant la peur d’en mourir–
il le voit sehun
il le sent sehun
il sait que tu le vois
comme nouveau bourreau
peut être pas aussi terrifiant qu’autrefois
mais toujours responsable des maux
qui se sont ancrés dans ton coeur.

– et sehun ne se sent pas coupable
et sehun il est pas capable
de se remettre en question
de lever le pied de te laisser à l’abandon
rattaché à toi
car devenu menace
menace de découvrir
que l’homme de marbre est devenu martyr ;
que l’enfant envié
que l’enfant prodige
celui qui avait tout pour espérer
n’est devenu qu’un vestige
de ce qu’il était par le passé.

et finalement l’agneau
de sa douce voix
prononce des réalités plus difficiles à accepter
sans faire éclater les décibels
sûrement plus puissant que lui
t’as juste à lui foutre un coup de poing mental
pour le faire descendre de son piédestal

tu le connais.
plus que ce qu’il croyait.
tu sais parfaitement qui il était
ce qu’il aurait pu être
tu sais
précisément
que quelque chose tourne pas rond
qu’il y a un non-dit
pour que tu finisses entre deux bureaux
plutôt que sur la piste.

pourquoi tu ne m’as rien dit ?

sûrement
parce qu’il en avait pas envie
(tu fais tellement pitié, sehun)

pourquoi t’as fait comme-ci on s’était jamais connu ? non, mieux, pourquoi tu m’as laissé tomber ?

clope écrasée sous sa chaussure trop bien cirée

à l’époque j’en avais rien à foutre. j’étais passé à autre chose. mais que tu joues à celui qui me connaissait pas quand t’as débarqué ce jour là au café, c’est autre chose.

le regard planté dans le tien ;
il n’a aucune pitié, sehun.
il peut te plomber, sehun
jusqu’à ce que t’aies conscience que tu t’es foutu dans le pétrin.

et soudain
les mots reviennent ;
les mots souverains
déçu déçu
ça matraque sa tête
ça l’fout un peu con un peu bête
le crâne défoncé
à coups de batte.

je n’ai rien contre toi, hinata.

(ou peut être un peu)

mais si j’surveille par leurs arrières, personne le fera.

le gang les exs
l’argent qui manque alors que lui se balade en rolex
et celle qui se confie qu’à moitié
(l’affaire d’un seul mot, à peine murmuré)
et le sien
s e c r e t.

et un menteur, ça fait de toi un mauvais candidat.

déçu déçu déçu
l’amertume qui monte dans la gorge
la bile elle-même devenue sèche.

alors tu peux être déçu de ce que je suis ou de ce que je suis devenu, j’en ai rien à foutre.

(ou peut-être que si)
les poings qui se contractent
ça blesse
ça fait mal
quand tu le frappes avec son idéal
celui
qui a disparu.

celui que t’as connu ne reviendra jamais.

le regard qui se détourne
qui fuit un instant ;
souvenirs d’antan
le monde qui tourne
qui tournait*
autour de la course
et des kilomètres
parcourus à perdre haleine.

et me dis pas que ça te fait chier, parce que c’est toi qui a tout lâché.

c’est toi
qui a laissé tomber
alors
essaye pas de le retrouver
le sehun qui s’est fait incinérer.



d'amour et d'eau fraîche ;
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@ohno hinata
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 inquisitoire ¬ (( sehina )) | Mar 19 Sep - 1:39

inquisitoire
( sehun & hinata / icons by perséphone )

(...
...
pourquoi,
pourquoi,
...
et pourquoi,
je me l'demande aussi, parfois,
)

la nuque qui se raidit, le mauvais combattant qui se retrouve mis à terre d'un seul coup de bras contre le torse - l'équilibre foutu, fiché. pourtant sehun qui est dans un état aussi minable que le sien, qui s'effrite, qui ressemble à une peinture trop sèche qu'il faut gratter - percevoir ce qui a été caché derrière. hinata assez fort pour le faire défaillir à ce point - qu'il perde ses repères, dévoile un visage autre que celui qu'il tente de faire tenir devant un dîner bien garni. la cigarette revient assécher ses lippes, le soupir qui se débarrasse de la fumée, le papillonnement des cils qui vient l'éparpiller un peu plus. la rancoeur, la nostalgie, le rappel brutal des lettres attendues avec impatience - celle d'un enfant qu'on aurait jeté devant un cadeau gigantesque. sehun pourtant pas si facile, sehun pourtant si déterminé, sehun qui n'a changé que dans sa manière de dévisager - juger, haïr peut-être. puis l'accusation, l'uppercut qui s'abat brutalement sur sa joue, qui vient faire rougir son sang, hinata qui - inspire, expire. laisse le silence s'étirer, prenant son temps pour chaque mot qu'il pourrait prononcer.

(ma faute, ma faute, ma
faute, ma faute, ma faute, ma,
faute, faute, faute, faute,
t'es un peu comme les autres,
autres, autres, à dire que c'est
ma faute, faute, encore, et,
encore, sehun tu piques,
sehun t'arraches, t'es un peu,
cette épine que j'ai dans la nuque,
j'arrive pas à la dégager, à l'arracher,
t'es le rappel de tout ce que j'ai -
)

- fais pas comme si tu t'en doutais pas. ton regard en a dit long.

(détesté,)

à racler le fond de sa gorge, hinata qui commence à paniquer, qui tente de reprendre le contrôle sur ses nerfs tirés.
- j'aurais fait que t'donner une mauvaise image. épaules qui se haussent, tentative désespérée de pouvoir s'expliquer, de pouvoir être à peu près relevé. hinata qui refuse, encore, de tomber. qui refuse, encore, de lâcher prise - peut-être qu'il devrait, un jour, s'empêcher de respirer, se gonfler les joues, devenir bleu et tomber dans les vapes. t'aurais rien gagné à t'farcir la tête de con du lycée. injurieux qui s'ignore, vérité qui tape, chaleur affreuse qui lui donne mine terreuse.
- j'l'admet, j'ai abandonné. j'ai pas appris à m'battre comme un grand. j'ai jamais su. pincement de lèvre, morceau de peau qu'il arrache, tapotement sur le bâton blanc qui libère sa cendre. une dernière taffe, la fin, il l'écrase de sa chaussure, croise ses bras sur son torse.

(sehun t'avais comme un regard imperceptible,
intouchable, le même qui se tapisse sous tes paupières,
juste ici, et tu courais aussi sehun, tu courais,
tu souriais parfois, tu riais aussi, j'étais un peu là,
un peu pas là aussi, j'voulais pas que tu m'vois,
que tu les vois, tu vois tout ça,
c'truc, comme un amas d'insectes m'bouffant,
m'dévorant part par part, m'vidant,
un animal égorgé, sacrifice obligé,
)

- et je l'suis, désolé. iris qui trouvent une accroche sur l'horizon, sur les immeubles aux néons encore bien présents, il écoute le bruit du vent qui vient tapoter contre ses tympans. hinata qui aurait préféré être un grain de poussière, un battement d'ailes, un souffle indistinct - petit bout de rien.
- mais tant mieux. tu t'en cogne, j'm'en cogne, tout le monde s'en cogne. pourquoi tu t'énerves, hm ? la parole qui s'échappe, l'envie de recommencer, de retourner à cette époque minable pour y faire quelque chose de plus vivable - donner la grandeur à hinata pour qu'il puisse se lever, l'accueillir, lui sourire, lui faire découvrir tokyo l'adorée, tokyo la dévoreuse.
- je vais rien leur faire.
un temps.
- ni à toi. les doigts se serrent autour de lui-même, hinata qui pourrait s'égorger tout seul - sans besoin de personne, pas même d'un spectateur pour admirer cette horreur.

(sehun, sans doute que quelque part,
j'aurais préféré que tu m'regarde,
jamais,
)


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 inquisitoire ¬ (( sehina )) | Ven 22 Sep - 10:15





JE TE JUGE SANS VOULOIR ÊTRE ÉQUITABLE ; BOURREAU QUI JOUE CARTES SUR TABLE

☁️

— il refuse,
il connait pas l’excuse
il accuse, sehun.
il pointe du doigt refuse de voir qu’il n’en a pas le droit
que dans l’histoire il n’est pas la victime mais le coupable ;
si ce n’est le
b o u r r e a u
aiguisant finement le couperet
prêt à s’abattre sur ta nuque dégagée.

il t’écoute parler et se rend compte que tes mots sont inconsciemment tout aussi affutés.
tu ouvres la bouche débite des idées comme si c’était l’évidence même ;
mais sehun au fond sait parfaitement que t’as juste le cran
de balancer la vérité.

il ne t’a pas regardé.
alors qu’il sait ce que ça fait de se faire ignorer ;
aujourd’hui il comprend ce que ça fait d’avoir trop espérer de s’être fait rembarrer
sehun toujours adulé mais plus de la façon désirée
de l’or autour du cou finit en métal rouillé
d’athlète médaillé qui a commis l’erreur
de n’être qu’un employé recevant le statut de meilleur entrepreneur ;
sehun qui veut pas ça.
sehun dans son cauchemar qui se noie.
réalité.
agrippe tire ses membres.
le coule le coule le coule le noie.
le coule le coule le coule ne le voit pas.
ne voit rien.
personne ne voit rien.
personne ne le plaint.
pas à plaindre pas à chialer pas à pleurer
le mec qui n’a jamais mérité le statut d’éploré.

mais sehun qui préfère se dire
(peut-être se mentir)
se dire qu’il t’aurait défendu ;
qu’il aurait réclamé son du.
parce que sehun est parfois protecteur ;
dénonciateur
mais que pour ceux qui ont déjà compté
(ne reste plus qu’à se demander)
quel poids faisais-tu dans la balance ?

j’sais pas pourquoi je m’énerve. mais c’est pas bon pour toi.

pas une menace
juste qu’il aime pas quand on l’agace.
c’est rare qu’on l’énerve
quand il aime pas il déserte
préférant l’ignorance
comme arme contre les nuisances.
nouvelle question ;
es-tu une nuisance, hinata ?

témoin de ce qu’il déteste ce qu’il protège
reflet de ce qu’il devrait avoir oublié ;
l’ado a qui tout souriait protégé par tous les actes effectués.

je sais que tu vas rien me faire. c’est pas comme si tu avais de quoi m’atteindre.

((mensonge))
sûrement
le plus dangereux
à ses yeux.
pouvant lui projeter au visage
tout ce qui n’est devenu qu’un mirage.
l’enfant tombé du nuit qui rêvait de l’envol maintenant
est figé au sol.
destiné
à
m a r c h e r.

alors t’es le fameux correspondant mystère.

regard sur la ville
avant de reporter son attention sur toi
l’envie de ressortir une autre clope
de la nicotine pour oublier de la nicotine pour apaiser
de la nicotine pour faire semblant d’aller
bien ?

je me demande quand même ; qu’est-ce que ça fait de voir que je suis devenu un connard encore pire que celui que tu as connu ?

blesser.
blesser douleur ;
essayer de heurter pour son plus grand bonheur ;
loin des plaisirs sadiques juste partager son malheur
se dire qu’on est pas le seul à y laisser sa peau
à rester sur le carreau.

après tout, c’est vrai, je l’étais déjà.

visage figé
masque de cire ;
pas la moindre expression juste ses lippes qui projètent des balles empoisonnées.

je t’ai regardé. je t’ai ignoré. j’ai vu ces gars te frapper et je n’ai rien fait.

billes vides ;
juste noires et plus lourdes que du plomb –
yeux comme les serres d’un rapace se refermant sur ton corps laissé à l’abandon
sehun qui s’obstine ; sehun horrible
sehun qui refuse de rester seul
pour souffrir.

sehun égoïste.

je suis passé devant toi, je t’ai observé un instant. j’aurai pu les arrêter mais j’ai continué ma route, et ce qui t’es arrivé n’a été qu’un passage de ma vie vite oublié.

il appuie chacun de ses mots
comme une lame créant de nouvelles cicatrices sur ta peau.
cruel
c r u e l
C R U E L.

tu as du me détester. je comprends. ou peut-être me pardonner, en te disant qu’après tout, je ne savais pas que c’était toi. et c’est vrai.

fin sourire.

t’avais peut être un peu d’espoir. ou pas.

sehun, à maudire

mais maintenant tu en as la confirmation hinata. tu sais maintenant que tout ce qu’il reste de moi c’est un connard.

il n’y a plus les paillettes les lumières la gloire de la course
il n’y a plus les sourires les regards désolés
l’intention de devenir le maître des grandes bourses ;
juste.
le vide.

il te dépasse de quelques pas.

oublie le correspondant hinata. efface le. je ne veux plus le voir. je le déteste sûrement plus encore que toi.

pause.

mais tu t’en cognes, pas vrai ? alors arrête de trembler, hinata. on dirait que je te fais peur.

comment oses-tu
déterrer mes plus sombres malheur ?

minable enfant.
mais déjà plus vaillant
(que lui, que sehun)





d'amour et d'eau fraîche ;
cause du décès : noyade
@ohno hinata
©️ SIAL




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 inquisitoire ¬ (( sehina )) | Lun 25 Sep - 2:12

inquisitoire
( sehun & hinata / icons by perséphone )

(coupable cher ami,
coupable tendre ennemi,
coupable d'indifférence,
coupable, prononcé par l'audience,
pour autant elle est pas levée,
y'a encore un autre à juger,
)

la violence des termes utilisés, l'inconscience de tout ce qui se déballe pieds et poings liés. hinata incapable de fuir, de choisir la porte de sortie la plus sûre, de prétexter une envie soudaine de dégueuler sous la pression des nerfs qui se font pelotonner - exploser sous la grande nuit qui réveille d'odieux monstres aux attraits humains. ils sont là, là, tous partout à le regarder avec des yeux grandissant, envieux, dévorant sa chair jusqu'au moindre centimètre. c'est qu'il se sent sale, hinata, c'est qu'il se sent faible, hinata, qu'il voudrait bouger dans l'air pour arrêter cette sensation - des insectes qui rampent sur ses os. frisson, frisson à nouveau, frisson qui fait secouer la tête au rythme de la voix du passé qui vient le rattraper - pas vraiment une malédiction, seulement une folie qui aurait donné plus de goût à sa vie. sehun le piano triste qui veut faire le même son qu'un tambour de guerre, sehun qui veut se transformer en homme de métal, de fer, seulement sensible sous une pluie battante - de quoi le faire rouiller. sehun qui veut enlever tout ce qui pourrait occasionner une gêne - à se traiter d'ordure. les poings qui se serrent un peu, l'envie de reprendre une cigarette qu'il retient, qu'il fait taire, semblable à un vieux journal froissé, laissé à terre, dont peu d'articles sont lisibles - l'usure du temps.
- j'ai compris la première fois, sehun. que j'devais laisser ton image d'avant au placard. pas la peine de l'répéter, j'suis pas idiot, tu sais. claquement d'un rire sec, les joues qui rougissent sous la honte qu'il peine à gérer. hinata incapable de dompter ses propres émotions maladroites, qui se carapatent par sa bouche lorsqu'il tente d'en placer une bonne. tu veux quoi ? que j'te donne une médaille du connard de l'année ?

(j'aurais pas assez pour t'la filer,
j'aurais pas le coeur de t'la donner,
j'veux pas croire que t'as autant changé,
j'veux pas m'dire que t'as la même valeur qu'un journal brûlé,
)

- j'ai pas envie d'te voir comme ça. ni d'te traiter comme ça. on dirait que c'est c'que tu veux. soupir, main malhabile qui passe dans sa chevelure carbone. moi pas. faut pas souffler les secrets qui se sont placés quelque part dans son crâne, faut pas parler ce dont il aurait préféré éviter - se rendre compte que l'encre pouvait faire palpiter un coeur fatigué.
- j'ai rien eu à t'reprocher - et j'sais, j'sais que j'ai mal fait. qu'j'ai trop pensé. trop fabulé, qu'j'ai vu des trucs que j'aurais pas dû voir. un temps, rire nerveux qui vient donner un coup de couleur à ses lèvres blanches. j'l'ai regretté, j'le regrette encore.

(t'aurais pu prendre le rôle de mécano,
donner une meilleure gueule aux rouages défoncés,
donner un peu plus de splendeur à la peinture délavée,
t'aurais pu m'retaper, comme jamais,
)

- ça t'sers à quoi de bien pousser le couteau ? d'répéter que tu m'as vu et que t'as pas agit ? c'est quoi l'geste ? j'comprends pas. la douleur, hinata, la douleur qui se répand en poison, venin qui donne à sehun l'allure d'une goule affamée. ça t'fait du bien ? t'as envie d'faire mal ? allez, continue, au stade où on en est. marquer sur le front punching-ball, s'y résoudre sans jamais râler, hinata gibier à chasser dont le plaisir de le voir courir rend plus euphorique encore.
- c'est n'importe quoi...
murmure.
- et... j'ai plus peur d'la nuit que d'toi sehun. sourire en coin de lèvres qui se dessine, ni moqueur ni mauvais, nostalgique d'une période ni dorée, ni argentée - pas même bronze, seulement invisible. le regard qui accroche, qui attrape, qui se plonge dans le néant.

- je -
coupure, la porte qui s'ouvre, la fille curieuse qui l'a payé, qui vient toute sourire un peu déranger. vérifier qu'il ne s'est pas tiré - hinata son gagne-pain à qui elle donne tant de billets.
- tout va bien ? le timbre qui chante, ses cils qui papillonnent sur sehun puis sur l'autre - qui remarque sans doute que l'air est soudain plus froid. hinata qui se remet à resplendir.
- très bien, ne t'inquiète pas. j'arrive, le temps de terminer cette discussion. la rassurer, caresser dans le sens des aiguilles d'une montre pour qu'elle y voit clair. elle hoche la tête, petite courbette en politesse, elle repart. la tension qui retombe en ballon qui se dégonfle - s'envole dans l'air. hinata moins droit, qui se laisse adosser au mur, à se passer la paume de la main sur le front.

- putain... c'est quoi cette soirée. à rechercher la compassion là où elle se perd, à nouveau l'attention posée sur sehun qu'a arrêté de courir. ça caille. plus pour lui-même que pour son auditoire, le sang devenu neige, les yeux devenus diamants gelés.

(sehun,
rappelle-moi pourquoi,
dis-moi,
pourquoi j'ai jamais arrêté,
de t'regarder -
)


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 inquisitoire ¬ (( sehina )) | Dim 8 Oct - 21:36





JE TE JUGE SANS VOULOIR ÊTRE ÉQUITABLE ; BOURREAU QUI JOUE CARTES SUR TABLE

☁️

— qui penses-tu être
qui penses tu tromper
c’est ce que sehun se dit tandis qu’il continue de t’acculer
comme si ça pouvait l’aider à se sentir mieux –
l’mec à la ramasse dont le paquebot n’est plus que radeau
l’mec qui croit qu’il peut se sauver en entraînant un autre corps dans l’eau.
bouée de sauvetage bouée crevée à coup de mots carnages
insultes un peu oubliées pour sehun mais bien ancrées dans ton esprit ;
et sehun qui appuie
appuie
appuie encore
comme pour s’assurer qu’il s’est accaparé
de tout l’air dont tu disposais jusqu’alors.

presque dos à toi ;
semblant de victoire alors qu’il dépeint de noir
son propre portrait
et il y a comme une lueur d’interrogation dans son propre esprit carbone
se demandant pourquoi il s’amuse à enfoncer le clou, pourquoi il le pilonne ;
pourquoi ça pourrait lui faire du bien, pourquoi il essaye de se jeter du train
pourquoi
p o u r q u o i
sa vie son destin
sont comme voués à une fin
dramatiquement proche.
sehun qui sait ce qu’il veut
sehun qui se rappelle encore les aveux
balancés au visage de papa de maman
de hiro aussi
refusés balancés d’un revers de la main ;
sehun qui joue à la sourde oreille préférant tracer son chemin
redresser la barre avant de quitter le navire –
c’est ce qu’il s’est promis.

alors pourquoi ne te l’accorde-t-il pas ?
pourquoi préfères-t-il t’entraîner dans le même trépas ?
au fond il le sait
que t’as autant de valeur à ses yeux
que les autres pieux
qui te gardent en vie
(plantés à travers du corps)
blessures qui permettent de rester vivant.

il pivote légèrement sur ses talons ;
dévoilant une nouvelle face du démon
t’observe, presque fasciné
à la vue du sourire non-dissimulé
que tu laisses apparaître sur ton faciès de poupée désarticulée.

nuit noire comme cauchemar ;
nuit noire qu’il n’a jamais vu, lui, de la même manière
son obscurité étant teintée de blanc et de doux reflets métalliques
du soleil brillant de la chaleur de la piste.
le noir doucement tendrement coloré
le noir qui prend des parures de divinité.

il ne la regarde pas, la jeune fille
(sans intérêt)
qui se trouve dans l’embrasure de la porte ;
il ne l’observe pas, la promise
(menteuse)
qui interroge ses deux ((faux)) amants –
l’un désiré du père l’autre comme leurre
face à face
dans une nouvelle poésie
(bien plus tragique que l’ancienne).

noir noir noir
noir comme théâtre illusoire ;
noir qui te hante, monstre du placard.
ça s’infiltre dans sa tête, pas le hasard.
ça demeure juste,
ça
le bloque l’hypnotise.

alors seulement ;

même la nuit est éclairée parfois. il faut juste savoir ouvrir les yeux.

réflexion faite ;
réflexion qui n’a pas de poids dans la balance
juste les mots qui s’échappent qui s’extirpent d’entre ses lèvres
comme vérité pensée révélée au grand public.

on s’casse.

ta main attrapée, ta main tirée —
dévaler les marches traverser la rue ;
sehun pas intéressé sehun plus intéressé sehun qu’a plus la patience de supporter cette mascarade habilement préparée.

et alors qu’il s’apprêtait à filer droit vers sa bagnole
il se tourne vers toi et t’observe, être ignoble
se délectant de ta surprise.

quoi ? tu préfères rester ?

inspiration.
sehun pas stupide sehun qui n’a peut être pas connu ce vide là
mais capable de comprendre ce que ça fait d’en arriver là.

il s’approche de toi ; prend plaisir à te surplomber non pas de sa taille mais de sa simple présence
sehun qui a toujours été dans cette situation,
convenance ;
l’homme de plomb qui écrase.

poing serré remplis de billets tirés de son porte-feuilles il te le plaque contre le torse
réparer les dégâts à sa manière ;
un peu maladroit peut être
mais il n’a pas la patience de supporter encore l’autre gosse.

c’est probablement plus que ce qu’elle t’aurait offert.

il ferme les yeux, juste un instant.

franchement j’en avais ras-le-bol de ce dîner. comme si je pouvais être marié.

qui voudrait
d’une statue
de métal ?

n’y retourne pas.

il sait pas trop pourquoi il te demande ça ;
sûrement le coeur qui se mélange.
en tout cas,
il le fait.

tu devrais pas faire tout ça.

trop de fierté pour te dire que tu vaux sûrement mieux que ça ;
mais sehun encore incapable de prononcer de tels mots.

maintenant dis moi pourquoi tu refuses de me voir comme je suis ?

il s’en est convaincu, le bougre ;
d’être tombé plus bas que terre.
persuadé d’avoir foutu en l’air
toutes ses chances d’être quelqu’un de convenable.

est-ce un genre de pitié ?

le poing.
toujours.
serré.
l’argent froissé ; la colère non cachée.

ou de la gentillesse ? putain hinata si c’est ça, arrête d’être trop gentil.

soupir ;
les doigts qui se relâchent
les morceaux de papier qui finissent sur le sol.

et pour te répondre ; ouais, ça m’fait du bien.

de te blesser ;
de t’arracher le coeur à l’aide de sa langue parfaitement aiguisée.

ça m’aide.

à ne pas
s o m b r e r.



d'amour et d'eau fraîche ;
cause du décès : noyade
@ohno hinata
©️ SIAL




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