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 take me somewhere nice ❀ kiba
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 take me somewhere nice ❀ kiba | Lun 4 Sep - 10:21

take me somewhere nice
( kiba & hinata / icons by bonnie )

des papillons qui traversent les reins, qui tapotent, qui s'arrêtent qui s'y remettent. ce genre de petit sourire qui s'enlaidit pas. hinata un peu plongé dans un monde qui lui appartient pas - et pourtant content, cette fois d'y participer avec cette mine qu'il peine à cacher. lui qu'a rangé son bordel dans son huis-clos déjà pas bien grand. toujours cette oeillade lancée vers son bureau, où le dessin fraîchement imprimé sur du bon papier traîné - des heures écoulées à se déchirer les rétines pour essayer de faire quelque chose d'après bien. à l'image de l'invité, à son image que seul un soleil en plein zénith pourrait égaler. alors il se dit hinata, que même si c'est pas totalement parfait, il aura au moins eu le mérite de pouvoir le faire rire - ou faire naître quelques petites étoiles dans ses yeux. c'est pas grand-chose, mais ça lui va, à hinata. inspiration profonde, dos qui s'effondre, épouse la forme du matelas alors qu'il passe quelques doigts osseux dans sa tignasse - soupir, la galère de celui qui voulait faire bien, paraître perfectionniste même dans la décoration.

(j'pourrais dormir mille ans,
et quelques,
)

paupières lourdes qui se relèvent subitement, l'autre qui attend - hinata qui s'attache les cheveux de peur d'avoir trop l'air déglingué, happé par les images animées. porte qui s'ouvre, tête qui se penche sur le côté.
- salut. pincement de lèvre inférieure, sans plus tarder il le laisse entrer - kiba dont il regrette seulement, parfois, de pas pouvoir faire de lui une flamme ardente à garder contre son coeur. niveau bouffe j'te propose qu'on commande. comme tu vois j'ai pas foutu l'feu c'qui est plutôt cool. hinata plus bavard, hinata plus amusé, hinata plus tenté de se sortir de la foule pour trouver de quoi un tant soit peu le combler - il aurait aimé le rencontrer avant, plus loin encore, déjà petits à se foutre devant un écran pour regarder des émissions navets.
- en attendant j'tiens plus. marre de t'faire poireauter. affalé sur sa chaise de bureau, jambes étalées et bien droites qui font un pont vers le sol. dessin mis de dos qu'il lui tend, représentation dissimulée qu'il faut juste retourner - celle d'un kiba qu'il gardera, celle qu'il prendra dans son manga, celle d'un genre de comte ou arsène lupin des temps trop modernes, accompagné de son monocle et de sa clope.

- et c'est que l'début.

(t'es un peu dans deux histoires kiba,
où tu souris différemment,
mais tu souris quand même,
et j'pige toujours pas les mécaniques qui claquent, qui cliquent,
mais j'essaie, tu vois, j'essaie, j'reproduis, j'refais,
j'copie
)


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 take me somewhere nice ❀ kiba | Sam 9 Sep - 12:50



Il tape un sprint dans les escaliers – sorte de montée vers le paradis.
Il cogne une fois. Deux fois. Trois fois en rythme, gros gamin à n'en plus finir. Kiba il s'amuse avec le bois de la porte, joue à l'impatient ingrat.

Alors qu'au final il pourrait bien attendre quelques éternités si au bout du chemin y'a hinata de présent.

Alors y'a ses pomettes qui se relèvent quand son visage apparaît dans l'encadrement, son regard le détaillant de haut en bas.

« hey ; oh, ça te va bien. Les cheveux. » mots lancés à la volée alors qu'il s'incruste pour la énième fois dans le monde d'hinata. Il fait un peu tâche cette fois, avec son sweat qulbutoké & ses baskets couleur boue qu'il s'empresse de retirer avant de tout souiller – et en voyant ses chaussettes à pois multicolores il se demande vraiment ce qu'il fout là. Il s'en va déposer son sac dans un coin, besace qu'il a pas pris le temps de laisser chez lui en sortant de son cours d'anatomie – c'est qu'il était terriblement pressé, le gosse, c'est qu'il est même pas passé par la case maison avant de rejoindre l'ami un peu curieux, en dévalant les rues de tokyo avec la seule idée, la seule envie, de survivre un peu plus avec lui. « t'as rangé. » constatation qui le fait sourire davantage. Hinata, il a pas la tête du bonhomme qui tient les sols impeccables, qui s'active à ranger les trucs honteux qui traînent de peur de voir l'inconnu débarquer à l'improviste. plutôt celui qui va laisser un tas de croquis recouvrir les plafonds, les murs, les fenêtres, qui se cache dans l'ombre des persiennes et qui se dévoile en plein jour que quand ce dernier est frappé par une pluie torrentielle.

Hinata, c'est le vieux bouquin qui trône sur le meuble télé et qu'on aime relire, parce qu'on découvre toujours de nouvelles choses, des passages qui nous ont vraisemblablement échappés.

« c'est pas grave nana ; je peux cuisiner aussi, si tu veux. » invitations mutuelles, sorte de remboursement pour la soirée qu'il va passer et qu'il va adorer. C'est gravé. Kiba il aime pas qu'on soit trop aux petits soins avec lui. « ou je me nourrirai de tes dessins. Ça me convient aussi. » kiba qui a pas l'esprit à avaler quoi que ce soit pour une fois, mais qui veut plus que rassasier sa curiosité quand l'autre évoque la chose pour laquelle il est là. Ses pas le mènent directement au bureau, il se penche par-dessus l'épaule de l'artiste, tente de voir avant qu'il lui montre, p'tit délinquant.
Puis il lui tend, attend la sentance.
Tout.
Tout lui plaît.
Kiba qui se regarde sans se voir, qui se redécouvre, en plus travaillé, moins abîmé. Kiba qui en croit pas ses yeux. Kiba qui reste silencieux parce qu'il s'avoue vaincu.
(touché en plein cœur.)

« je- wouah, mince nana, c'est- je ne sais pas, c'est- » mickey au centre de l'attention qui réussit pas à se défaire de son mutisme. « c'est moi ? » question idiote. Bien sûr que oui, c'est lui. « enfin oui, c'est moi, c'est évident – je suis stupide, mais, pourquoi ? » kiba qui comprend pas, qui fronce les sourcils avant de les relever. Kiba qui pige pas, qui se triture les méninges, mais qui aligne rien – sorte de gouffre nauséeux. Il réussit pas pour autant à défaire ses yeux de la création. « comment ça ? » presque à l'apogée de la gaieté, qui se retient de sautiller partout. « attends, tu veux en faire d'autres ? Est-ce que tu en as faits d'autres ? – oh mon dieu, je veux les voir - et puis explique-moi, je veux dire, comment as-tu fait pour passer de ça » il s'auto-désigne, passe ses mains sur sa longue carrure. « à ça ? » ce morceau de bonheur, ce morceau de fureur.

p'tit privilégié.
(il le sait kiba.)


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 take me somewhere nice ❀ kiba | Sam 9 Sep - 22:35

take me somewhere nice
( kiba & hinata / icons by bonnie )

(t'as le visage soleil,
t'as le coeur volcan,
ça s'illumine, ça irradie,
ça réchauffe,
ça m'brûle aussi,
)

et hinata qui regarde, et hinata qui se tait, et hinata, hinata qui papillonne des cils pour s'occuper l'espace, l'horizon qu'il voit se mouvoir sans rien y pouvoir. la réaction claire, la réaction nette, la réaction tellement chopée sur le vif qu'elle arrivera pas deux fois - kiba un peu artiste à sa manière, qui croise la performance avec les émotions humaines les plus pures. c'est radical, tellement rare qu'il s'en délecte, qu'il prend tout pour lui hinata - que ça lui fasse le même effet à l'intérieur. que ça se contorsionne. que ça la joue trapéziste dans un cirque aux lumières édulcorées. les joues encore pales qui pourtant veulent rosir, un manque certain de pudeur - plus de la fierté qui vient le prendre par la main, serrer avec douceur. puis le rire, le rire qui vient tout bousculer, gaspiller son air si difficilement coincé dans sa trachée - kiba, le seul à pouvoir lui réapprendre que ça vaut à peine le coup de s'exalter.
- je fais que retranscrire ce que je vois hein, c'est pas sorcier. tête qui se penche d'un côté, de l'autre, ses doigts qui forment un carré, se joignent, mimant l'écran d'une télévision ou d'un appareil photo. j'ai eu une super inspiration, va pas te dénigrer. clin d'oeil amusé pour pousser son propos à son paroxysme, il jette une oeillade rapide vers le travail de dur labeur - mais le regret, lui, est loin, le regret lui, se garde pour autre chose, pour l'ailleurs, pas pour ça. pas pour ça, ça là, juste là, qui est le meilleur.
- et ouais, j'ai fait d'autres trucs. character design avec différentes expressions, tout ça. parce que bon, tu sais que j'bosse pas pour des prunes. hinata qui hausse les sourcils, se chope une mine sérieuse au passage - admire une seconde ou deux le sweat de l'enfant bienheureux en l'enviant sans doute. j'veux t'ajouter dans mon projet. manga secet dont il révèle les planches qu'un coup sur deux, manga secret dont il laisse les pages se suivre que sous les prunelles de l'autre - qui en bon critique rattrape certaines chutes trop prévisibles. et toujours assis, hinata il se tourne, fouille dans sa grande pochette à la recherche du reste - la palette signée distraitement par fujii kiba.
- j'te présente le comte akira. alors mis à part l'titre bien badass, je potasse encore son histoire, tout c'qui fait de lui ce qu'il est. j'ai regardé un peu du côté de la grande classe à l'anglaise, tu sais gentleman et l'ambiance un peu sherlock holmes. il tend l'autre partie, hinata, pressé d'avoir un avis tranché ou non, pressé d'avoir encore de ce qu'il peut lui donner - rien de matériel, que de l'éternel. et demande pas pourquoi. j'avais envie.

(pour ce truc que tu détiens,
t'sais kiba, ce petit machin là,
qui pointe sur ta bouche, comme une perle rosée,
qui pointe sur ta face, comme une éclaircie après la pluie,
)


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 take me somewhere nice ❀ kiba | Lun 25 Sep - 23:14



Kiba au faciès désarticulé, démembré, les traits qui se barrent un peu dans tous les sens alors qu'il se fait abattre par un tas d'émotions. Un peu de joie, le sourire qui remontent jusqu'aux lobes d'oreilles, sourire dont il arrive pas à se défaire. Sûrement un peu de pudeur, de timidité, aussi, l'impression d'avoir été analysé sous tous les angles qui lui filent quelques frissons de bonheur peut-être pas si anodins – rappel un peu vague de ses cours de morphologie, où les yeux s'attardent pas sur le papier chiffonné (gommé, raturé, brouillon imparfait) mais sur les parties du corps humain importantes. Ces moments où il s'applique à identifier, à imprimer sur la rétine, dans le but de retranscrire le plus fidèlement possible dans un après tout proche.

« et bien tu retranscris très bien » kiba à s'emmêler les pinceaux, à plus vraiment savoir ce qu'il dit, à se complimenter silencieusement en remerciant l'autre pour ce bout de diamant.

(pourtant bien plus précieux que de l'argent.)

puis kiba qui l'écoute parler, qui l'écoute chantonner de sa passion, qui se penche un peu par-dessus son épaule pour le voir trifouiller dans ses affaires – extraterrestre envahissant. « bah qu'est-ce que t'attends ? » qu'il demande le grand gosse, l'indétrônable impatient qui se démarque à la façon d'un sifflement s'échappant de la théière quand l'eau est assez chaude.
(bruyant, vif, agaçant ---)
« t'es sûr d'ton coup ? » à le dévisager un peu pour au final dépoussiérer distraitement son sweat propre quand il s'aperçoit qu'il est fixé. A toujours pas vouloir accepter qu'on puisse s'inspirer assez de lui pour créer une personnalité – une originalité, une perle. Personnage qui sera forcément célèbre, un jour, comme hinata, il en doute pas. Mais probablement pas pour sa tronche – ou les lecteurs auront juste rien compris, et ce serait navrant, et ce serait injuste. Parce que c'est hinata qui donne tout le charme, à ces esquisses de bonhommes, avec toujours plus d'histoires, toujours plus d'idées, toujours plus de---
« le comte akira. J'adhère. Je valide. Je t'en demande pas plus, je veux un peu de surprise quand même. » à vouloir garder le meilleur pour la fin - ce que t'as fait de lui, nana. Puis kiba qui continue à acquiescer, à profiter, à sentir le cœur s'emballer devant tant d'attentions – kiba pas habitué, et qui s'habituera jamais. Puis il s'empare des feuilles, se pose à même le sol, genoux repliés, dos contre le bois de bureau un brin cabossé. Alors le garçon émerveillé il s'amuse, à faire passer les dessins d'une main à une autre main, se repérer avec un plissement de nez, ou les joues gonflées, la mine sérieuse ou se découvrir avec une tête qu'il aurait juré n'avoir jamais réalisée mais dont il peut pas accuser nana de l'avoir inventée.

(c'est un clown kiba ; toujours à porter le nez rouge.)

« c'est vraiment ouf ce que t'as fait nana. » et encore, ouf c'est pas le bon mot, ça sonne un peu faux, un peu médiocre. L'impression que c'est tellement pas du commun des mortels que ça sert à rien de chercher à l'exprimer avec des belles phrases. « je suis toujours impressionné par la facilité avec laquelle tu retranscris les émotions - c'est, c'est vraiment fascinant. » Il étire ses jambes, le géant, fait ami ami avec le sol et relève la tête, passe la main sur son visage tout sec – la fatigue qui le rattrape vitesse de la lumière mais qui déborde jamais sur ses paupières. Il lui tend les œuvre d'art. « sherlock holmes est vraiment cool – c'est une bonne référence, même si je l'connais que dans les grands lignes je t'avoue. Continue de creuser, ça peut être pas mal j'pense. Et je me renseignerai aussi du coup. » à laisser s'échapper un bâillement, quand même. « tu seras mon watson. Nana watson. » ricanement qui accompagne la voix sordide, suivi par le sourire chouré au bout du monde.

(y'a que toi qui le fait ressortir nana, y'a que toi qui juge pas, qui sait pas – qui sait rien.)
(y'a que toi qui le fait tenir.)
(dose de bonheur quotidienne.)




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 take me somewhere nice ❀ kiba | Mar 3 Oct - 20:06

take me somewhere nice
( kiba & hinata / icons by bonnie )

hinata qui passe soudain en trois dimensions, qui découvre que toute chose a une profondeur, une fuite - qui n'est plus tout plat, qui n'est plus qu'un rat. hinata qui laisse ses joues s'empourprer d'une douce couleur chaude, presque mordorée. qui se sent. se sent presque comme kiba un jour d'été, rayonnant, captant toute la lumière, la dévorant par tous les pores de sa peau - s'en abreuvant, tel qu'un vampire aurait besoin de sa dose de sang. sourire qui grandit, grandit, menace de percer ses pommettes déjà pointues, la satisfaction d'avoir été utile - de l'être encore un peu. et ça tangue, tangue si fort, tangue à un point où il en aurait presque le mal de l'air. kiba qui y va en compliments, kiba qui continue, kiba qui approuve, kiba qui -

(t'as une araignée au plafond,
un truc qui tourne pas rond, t'es sans doute,
un peu fêlé kiba tu sais, un peu fêlé de l'intérieur,
de l'extérieur, d'un peu partout, et tu continues à te cogner,
tu continues à te casser, tu continues de rigoler -
)

kiba qui fouille, qui furète, se regarde seul sous tous les angles - un miroir qui pour une fois ne pense plus à la réflexion, seulement à ce qu'il veut. et hinata le rejoint, hinata va au sol, parce que la terre trop basse mérite à ce qu'on s'y intéresse - pas au ciel qui étouffe, pas au ciel qui découpe les ailes avec des ciseaux d'étoiles.
- nana watson. pourquoi pas. j'suis pas aussi perspicace par contre. il étire un peu ses bras, fait craquer ses poignets éreintés - toujours répéter inlassablement le geste qui mène à la presque existence complète d'un dessin. mais j'suis content, vraiment.

(t'as refait ma journée, mais c'est pas comme si,
c'est pas comme si, kiba, c'était obligé de le dire,
y'a pas besoin, y'a pas l'irrémédiable, y'a pas non plus de,
tu sais, déclaration pour tout fermer, pour signer l'contrat,
tout petit, tout en bas -
)

- et si un jour j'suis publié, j'mettrais à la fin d'un tome qui m'a inspiré pour lui. j'parlerais d'toi. et on parlera beaucoup de fujii kiba, source d'inspiration ultime et soutien mental en toutes circonstances.

(c'est qu'une partie de l'iceberg tu sais,
y'a l'reste aussi, l'reste sous la flotte,
l'reste que tu vois pas, qu'tu sais pas -
)

- j'te dois... honnêtement, plus qu'un vulgaire dessin. mais j'suis pas blindé alors - m'ouais. rire gêné, de circonstances, sans vraiment mettre les pieds dans les sables mouvants. hinata qui baisse un peu la tête, les yeux avec - qui donnerait plus qu'une promesse au soleil brûlant s'il le pouvait.
- merci.

(parce que j'sais pas faire en fioritures,
parce que j'sais pas comment on s'étale,
parce que j'sais pas faire joliment,
j'espère juste qu'tu comprends -
)


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