ça le travaille, ça le triture, ça grouille dans son estomac, des milliers de vers qu font mal, qui piquent, qui creusent dans la chair. l'angoisse. doucereuse angoisse aux effluves singulières qu'il aurait préféré mettre de côté. hinata éternel dépité. hinata qui voudrait reculer, qui se raccroche peut-être au regard de l'autre, qui se raccroche peut-être, au sourire de l'autre, kiba soudain entremetteur, soudain messager qui veut le raccrocher à une autre sorte de réalité - trop loin de la sienne. et hinata, hinata qui se sent en animal prêt à se faire abattre, la balle à quelques centimètres de son front - encore un peu, et ce sera bon.
lèvre inférieure pincée, à remettre et à jouer avec la lanière de son sac posé avec nonchalance sur son épaule, enfin arrivés devant le café - la gueule de l'enfer n'a jamais été aussi attrayante.
- t'es sûr de ton coup ? j'veux pas déranger. il serait pas vexé, hinata, s'il lui disait de filer. il serait pas vexé, hinata, s'il lui disait de pas trop s'incruster. peur de pas le faire, peur de pas être assez bien - peur de ces regards qui picorent, dévorent, ces cannibales banalisés qui savent ô combien imiter ses compatriotes humains.

(ça s'trouve, c'est rien,
putain respire, au pire,
t'es en apnée)

- c'est légèrement flippant.

(inspire, profondément,
saute, SAUTE)

  
Grands pas, petits pas, dans tous les cas kiba il avance, mains dans les poches, en évitant les traits qui délimitent les carreaux au sol.

« certain » qu'il balance avec la voix de miel, la tête qui part subitement vers les nuages en apercevant un oiseau mécanique. « et tu ne déranges jamais. » kiba, il y tient. Kiba, il veut qu'ils le connaissent. Hinata, cet éternel angoissé, ce petit bout de bonheur tombé du ciel, ce dessinateur aux ambitions reffrénées. Et si lui l'apprécie ; alors ça suffit.

(il se fait pas de soucis, mickey, il devrait ?)

« il n'y a pas de raison, je t'assure ; après toi. » il lui tient la porte, il a l'impression que c'est un enfer sans nom pour lui, sorte d'épreuve insurmontable. il lui met un petit coup de coude. « souris. On dirait que tu vas faire un malaise. » et il applique son propre conseil, lui adresse l'étirement des lippes même s'il le dépasse de vingt centimètres.
(il est là, kiba, toujours, pour lui.)
Et c'est l'odeur de café chaud qui remplit vite ses narines tandis qu'il salue vaguement son responsable – un peu ironique de venir dépenser quelques pièces à celui qui lui verse. L'habitude le guide, l'envoie à même leur table, gravée dans le marbre. C'est leur cocon ; et il souhaite sincèrement que ce soit aussi celui de nana, maintenant. « hey les gars ; vous allez bien ? Désolé du retard c'est de ma faute. » il parle, parle & tchecke toutes les mains, une à une, puis s'écarte un peu. « hmm, je vous présente hinata. C'est un ami. Il est cool. Vraiment. » -- ses yeux fouillent, cherchent. « où est kitty ? »

  

— la démarche (presque) naturelle
sehun entre dans ce café comme il a si souvent l’habitude de le faire
salue rapidement le dirigeant avant de se diriger vers cette table gravée par les aquarelles
de vos retrouvailles passées ;
large sourire arqué sur son visage
malgré les traits tirés par une journée de travail
(un peu de retard)
toujours un peu de retard
les réunions qui finissent un peu plus tard
et le métro et les embouteillages et tout ce qui fait que sehun il peut pas toujours être là à l’heure
si bien qu’on demande plus où il est passé, on se dit juste
« il arrivera quand il aura enfin pu fermer son ordinateur »

sehun qui capte pas
sehun qui arrive qui se dirige directement dans ses bras
ceux de maman ceux de suhim ;
ceux de celle qui réconforte et qui sublime
par sa simple présence.
désolé du retard… encore.
tchek avec hiro
(le frère qu’il a d’ancré dans la peau)
tchek avec mickey
(une amitié colorée par le secret)
s’arrêter un instant.
le fixer.

…
regard vers mickey
j’pensais que tu blaguais quand tu m’as dit que tu ramenais quelqu’un. c’est pas dans tes habitudes.
ses yeux qui effleurent un instant hinata
le reconnaître ce mec qui s’est fait frapper autre fois
pas un battant dans l’âme ; du moins c’est ce que sehun croit
plisser les paupières ne pas détacher ses prunelles de fer
s’assurer que le contact visuel soit aussi lourd que du plomb.]
à mon avis kitty est partie nous chercher à boire.

sourire.
sourire qu’on ne peut vraiment déchiffrer
mais sourire quand même
c’est déjà ça, non ?
avant de s’assoir aux côtés de suhim, pas trop loin de hiro
la jambe de métal un peu traînée
la journée difficile et le corps fatigué
sinon bonsoir hinata. si key’ dit que t’es cool, je suppose que tu peux être ici.

ou pas.

  

La richesse caresse sa peau blanchie par la traîtrise
Elle prenait du temps pour elle dans cette vie si active, si opposée qu’elle en perdait un peu l’esprit
Esprit douceur esprit appréciant les multiples tissus les arts qu’elle apercevait ; luxueuses créations qu’elle savourait de sa paume, qu’elle achetait en nombre après de multiples essayages
((même si elle se trouvait bien trop laide pour la plupart, elle considérait qu’un squelette se devait d’être apprêté))
Et puis, la dame aimait prendre soin d’elle, parcourir les parfums et s’embrumer de nouvelles odeurs de crèmes de maquillages d’amusement pour son propre être
Moment si rare qu’elle peinait à porter toutes les poches de ses fins bras
((contraste avec le monstre se cachant sous sa morale givrée par l’argent dépensé))
Et alors, œil à la montre elle allait gaiement rejoindre ses enfants  dans le café, lieux de rendez-vous et d’habitudes embelissant son être
D’une douceur qui lui manque parfois avec force, mais qui est si vite retrouvée par leurs présences si mystiques
-Amour fou quand tu nous tiens –
Grâce à l’être surpassant la tenue, c’est l’exemple qu’elle montre la demoiselle quand elle franchit le pas, kitty et hiro étant déjà installés. Elle se noyait dans les paquets qu’elle confiait au gérant émerveillé par la beauté, la gentillesse si rare qu’elle en parait jouée ; c’est l’aura de son bonheur qui devient la bougie dans le lieu, pour ses amis au loin
Prit immédiatement sa petite fille adorée dans ses fins bras, en pleine adoration d’une beauté si innocente encore par ce regard avec lequel elle parcourt l'assemblée

- Toujours si joliiiie, toi.

((âge du lycée dans tu nous tiens))

Et se tournait alors vers le deuxième ami, ami qui apporte un frisson léger ; signe de la main poli effectué alors que le malaise intérieur la prenait en otage. Sourire toujours affectueux par ce fils parmi les trois autres
Mais, le changement d’espace depuis quelques temps dont elle ne s’est aperçu s’est agrandit petit à petit
Tout en harmonie
Et alors l’enfant le plus gentilé entrait de nouveau après que son amie allait chercher la commande classique ; elle le prenait aussi dans ses bras de mère par ce rôle qu’elle ne donnerait pour rien au monde et elle
Scrute soudainement dans les dires envolés
Pause ----
C’est le regard qui brise opposition soudaine
Bas en haut
Pointe de méfiance dans l’inconnu
Elle n’aime pas l’inconnu
Elle le brise souvent en trois
Et le sourire envolé n’y échappe pas

- Un nouveau serveur ? Elle questionne l’ami de l’époque sur la nouveauté du jour ; pas prévue dans le menu, elle ne commande pas ce genre de choses la grande dame

Moue peu affirmée s’illuminant soudainement à l’approche de l’âme préférée en son cœur
Fusion qu’elle affirme dès qu’il s’inscrivit dans ses bras, le bébé qu’elle cajole à la douceur à la sincère lumière
Maternelle jusqu’au bout des ongles envers ce protégé suhim
((le seul prenant l’initiative de l’étreinte avant elle, d’une furtivité aimante et pleine de tendresse))

- Pas de soucis sehun de son seul prénom créait un paradis d’amour qu’elle n’avait jamais possédé, illusion réelle qui se manifestait au timbre d’élégance raffinée C’est toi, on ne s’en plaindra pas.

Et elle vit avec compréhension le temps d’un autre jugement sur la visage de son bel enfant, l’analyse polie mais tinté d’une froideur qu’elle plussoie, alors qu’elle lui emprunte son bras pour s’assoir après.
La moue clairement signifiée, elle ajoutait, le ton lourd malgré le sourire amicalement pollué -

- Bonsoir, Hinata.

La mère n’a pas réellement validée
A g a c a n t.

  
kitty, c’est la première. première fois. c’est-à-dire, qu’elle avait pas grand-chose ce matin, quelques trucs à convoités pour la rentrée. c’est sur la bise déposée sur la joue d’hiro qu’elle se réinstalle à leur table. et les secondes passent et y a le malaise qui la gagne, le souffle qui se bloque dans la gorge, dans les poumons, le regard un peu évasif sur l’écran de son portable. kitty, elle est mal à l’aise à ses côtés et l’arrivée de suhim est presque une bouffée d’oxygène. l’étreinte offerte par la figure maternelle est reçue avec le sourire sincère sur le bout des lèvres et si vite, la plus jeune s’enquit d’aller chercher les boissons.
y a les soupires qui s’enchaînent, le regard qui divague sur les silhouettes autour d’elle. les bras croisés contre sa poitrine, elle sert la mâchoire, affiche un timide sourire de politesse lorsqu’elle croise des regards à la va vite, mais elle ne s’attarde pas, elle ne s’attarde plus. parce qu’elle ne peut pas. elle se pince les lèvres, se tourne vers l’arrière pour jeter un regard au groupe. groupe qu’elle ne distingue pas tout à fait ; elle baisse la tête et attend. sakura, c’est l’visage baissé, les épaules qui s’affaissent, si lourde qu’elle a l’impression de porter le poids du monde dessus. sakura, c’est la tristesse quand elle s’fait pas appeler kitty.
elle avance d’un pas, s’arrête. attend. cinéma qui dure dix minutes jusqu’à ce qu’elle puisse enfin posée ses coudes sur le rebord de la table, le regard qui se perd juste pour faire style sur le tableau des richesses. mais elle a l’habitude, comme ils ont l’habitude. c’est devenu l’habitude, la routine. c’est toujours la même chose, elle n’a même pas besoin de parler, juste un bonjour, comment allez-vous que la commande est déjà tapée ; puis y a le regard qui se fait vers le groupe. « .ce serait quoi pour l’autre garçon ? » et kitty, elle comprend pas, elle fronce les sourcils et secoue la tête. « .on verra ça après. l’usuel, s’il vous plait. » le ton claque un peu, le visage se baisse. et merde. maman. elle détourne la tête, affiche un sourire de façade alors que le cœur saigne rouge ; rouge comme maman.  le total est demandé, la carte est sortie. le montant est payé. « .vous pouvez y aller, on vous apportera la commande ! » un rapide merci sort des lèvres de la jeune femmes et kitty s’en va ; les bras toujours croisés, peu encline à la discussion.
du moins.
jusqu’à eux.  
bras décroisés, sourire d’enfant, kitty elle accélère et s’arrête nette. le regard qui divague. elle comprend pas, penche la tête comme un chiot sur le côté et regarde l’inconnu, l’intrus avant de scruter kiba ;
kiba, qu’est-ce que t’as fait ?
qu’importe, ça attendra après.
« .salut. » qu’elle chantonne alors qu’elle dépose un baiser sur la joue de mickey, un sourire de convenance au brun avant de se dirigé vers sehun, assit près de suhim. le regard inquisiteur. elle se penche, le prend rapidement dans ses bras ; « .t’es en retard. » coup infligé par une moue enfantine avant de se poser sur la chaise d’à côté. « .ah. lâche-t-elle en déposant son regard sur l'inconnu. .salut ! ... hm ... les boissons vont nous être apportées, par contre j’suis désolée, j’en ai commandé que cinq. »

  
à la traîne. toujours à la bourre. il presse le pas et c'est la surprise qui l'gagne quand il arrive enfin, qu'il remarque kitty, et puis c'est tout, dans le café. un 'putain' qui se perd et qui traduit le plaisir de se retrouver en tête à tête avec elle.
joue qui s'tend, brève salutation et puis c'est le néant. plus d'sons, plus d'image. juste ses doigts qui s'activent sur son écran de téléphone, une dizaine de message envoyé à sehun.

'si tu t'grouilles pas
j'te casse ta gueule'

compliment qui s'fait entendre, salutation plus enjoué. il quitte son téléphone du regard un instant, signe de main en sa direction. il ignore hiro. pas l'temps de perdre du temps. il détourne le regard aussitôt quand les pensées déraillent devant la jolie. suhim. pulsions refoulés. il ferme les yeux une fois d'plus sur ce qui s'anime à l'intérieur. c'est malaisant, tout ça.

y a mickey qui entre. mickey qui débarque. silhouette presque recroquevillé sur elle-même qui l'suit à la trace. 't'as réussi à trouver un pote ?' il parle sérieusement, serra la main de mickey machinalement quand elle s'pose devant lui. il est polie encore, il dit bonjour. il fait bonne figure l'espace d'un instant.

'salut' il tend la main vers l'intéressé. c'est l'seul hiro, l'seul civilisé de la troupe sur le moment. il cherche pas à comprendre la réaction des autres. il s'en tape. chacun ses délires. pas l'temps de s'attarder surtout, la bouffée d'air arrive, le malaise s'efface aussitôt. sehun il entre. il s'excuse. tcheck improvisé.
il range son téléphone dans sa poche, plus besoin de s'plonger à l'intérieur pour éviter d'affronter les autres qui lui donnent l'impression d'plus être à sa place tant y a l'amertume qui l'assassine en même temps que le malaise d'être en présence de kitty et puis, suhim récemment.

'tu faisais quoi pour être autant à la bourre ? t'as pécho ?' il déconne hiro. parce que c'est sehun. hiro il veut être son soleil. il veut qu'il oublie qu'à cause de mickey, il lui manque une part de lui. alors il déconne. première d'une longue série.

approche en douceur, loin d'être la terreur, hinata embarqué contre son gré - pour une aventure qu'il va forcément regretter. inspiration profonde, les regards qui se croisent, le semblant d'une présentation, et lui qui voudrait se cacher derrière kiba - qu'il dépasse tellement que ce serait pas crédible. les doigts se resserrent autour de la lanière, les cils papillonnent dans l'air - attentif au moindre mouvement, à la moindre attention qu'on lui porte.

(mon premier sourit,
ma deuxième tire la gueule,
ma troisième fait la déboussolée,
mon quatrième s'en bat la race,)

il se refait un rapide tour des prénoms tels que kiba les a annoncé - un petit debriefing avant de le jeter dans la cage aux lions. il s'assoit, attend pas plus longtemps, dans un coin - ça suffira pour ce que ça vaut. sac au sol, mains qui se joignent - il regarde la fille, la plus jeune comparée à l'autre.
- c'est pas grave, j'irais m'en chercher une. sourire de façade, qui accompagne, qui fait un peu de bien à mesure que les battements du coeur se taisent, s'apaisent.

(c'est pas si dramatique,
même s'ils ont l'air d'avoir les crocs,)

- kiba m'a un peu dressé les portraits. mais j'sais pas trop, 'fin, vous taffez dans quoi ? étudiez quoi ? l'intérêt, la discussion banale, basique qui pourrait se transformer. hinata aux tentatives vaines, qui sent que ça lui gratte un peu sous la peau - malaise je scande ton nom.

  
Il a l'impression.
Que ça tourne pas rond.
Il se contente d'ignorer le problème quand sehun arrive, sur ses traces.

« il faut croire que les choses changent » sous-entendu vaporeux, c'est tout pour toi, sehun. Tout pour toi qui sais tout mais qui montre pas pour autant l'exemple. « oh, je l'ai même pas v- » phrase qu'il laisse en suspens lorsqu'on l'enserre, lorsqu'il passe ses bras autour des épaules de suhim, sourire en coin qu'il peut pas garder. « absolument pas. » à croire que kiba il est capable de se faire des amis qu'en travaillant, tandis qu'hiro il conçoit même pas le fait que ce soit possible.
(remarque, ce n'est pas tout-à-fait faux.)

Mais il fait un travail sur lui, visible, appréciable – ce sont les mains qui se frôlent dangereusement mais sans haine en surface aucune. « hmm ouais ; il faut croire que je peux encore vous surprendre sur ce point-là. » mickey, le gros coincé. mickey, incapable de parler à la gente féminine sans se sentir ridicule. Étiquette collée sur son front à vie.

Il serre la mâchoire et encaisse difficilement les piques, les regards vicieux – même si elles lui sont pas adressées. Ça tourne pas comme il faut, pas comme il le souhaite – sorte d'avertissement avant le grand spectacle, parce que ça se comporte comme des sauvages.

(tu l'as cherché aussi, mickey, rappelle-toi. cette rancune.)
(c'est de ta faute, n'est-ce pas ?)

Ça fait pas d'efforts, ça cause du tort, ça cherche pas à comprendre. Hinata c'est d'abord le nouveau puis rapidement l'intrus, juste l'intrus, il le sent comme un mauvais présage, il le ressent autant que lui. Ça fond dans la cage thoracique et- kitty arrive et dépose ses lèvres sur sa joue et c'est comme un rayon de soleil dans l'esprit de kiba qui commence à se couvrir.
« hey sweetie » les battements de cœur se calment, s'apaisent en même temps que le dégoût général qu'il éprouve pour l'assemblée. Il allait poser son fessier dans l'arène, à la suite de nana, mais arrête finalement son geste quand on annonce qu'il manque une boisson. « oh, tu veux que j'y aille ? – un thé vert, hmm ? Je vais chercher ça. Je reviens tout de suite. » qu'il balance.
Sans penser aux conséquences, juste pour se rendre utile.
Et les pas qui le mènent déjà vers le comptoir,
Nana seul devant les loups.

  

— sehun dans son univers.
sehun qui oublie parfois un peu l’hiver
qui s’est abattu trop tôt sur son coeur
sehun protecteur ;
sehun qui n’aime pas qu’on vienne perturber le système bien huilé mais un peu usé
qu’on vienne chambouler rouages durement agencés.

sourire à kitty
il attrape le poing de la jeune fille dans sa large main
je sais.
avant de la relâcher, serein de l’avoir toujours à ses côtés
(car depuis ce jour là, sehun ne cesse ne s’inquiéter)
besoin d’être certain que la demoiselle ne va pas s’effondrer
(en es-tu certain sehun ?)

ouais j’ai pécho. cinquante ans, ridé, qui empeste l’eau de cologne et qui refuse de payer la totalité du contrat. enfin bref. rien de très passionnant.
soupir.
c’était pas la première fois
ils essayent toujours de négocier quand la note arrive entre leurs doigts.

mais sinon hm… tu disais quoi, me casser la gueule ?
le sourcil qui s’arque
mine sérieuse qui disparait bien vite laissant place à un sourire amusé
impossible de rester sérieux plus de cinq secondes en la compagnie de ce frère désigné.

il en profite pour jeter un regard à la belle suhim
sa salutation résonnant encore dans son crâne
celle accordée à ce nouveau venu ;
teintée d’une amertume un peu ocre et non cachée
amertume qui le faire fuir, hinata, à moins d’être dévoré
par la lionne protectrice de ses chers enfants.

mickey qui disparait
mickey qui lui non plus ne semble pas à l’aise
sehun qui claque sa langue contre son palais
détestant cette sensation de malaise.
l’univers un peu tordu
à cause de cet inconnu
bientôt mis dans sa tête au rang d’intrus.

il a dressé nos portraits ? j’me demande ce qu’il a dit sur nous.

les yeux qui se plissent un peu
sehun dans sa bonne conduite qui masque la légère colère qui germe à l’intérieur
pas la peine de créer un scandale
faut lui laisser sa chance après tout –
il es peut être plus vaillant que ces fois où il s’était mis à genoux.

je bosse dans le commerce, mais j’ai clairement pas envie de parler du boulot ici.

il se lève, ôte sa veste
retrousse un peu ses manches
à cause de la température ambiante
qui ne cesse de grimper
(mauvais signe)
il étend sa jambe de métal
fatigue de la journée à force de traîner son mal

mais parle nous de toi hinata.

long regard.
qui perce qui transperce qui blesse.

que nous vaut ta présence ici ? c’est rare que key veuille nous présenter quelqu’un donc je suppose que t’es quelqu’un d’exceptionnel.

ou au moins quelqu’un qui en vaille la peine.

  

Suhim reine agacée ; être dont la politesse déforme ses traits. Calme olympien devant ses chers enfants. Mère parfaite suhim, mère qui attend son café crème en tapotant impitoyablement la table de bois, c’est l’impatience qui trépasse ---
((elle voulait un moment de retrouvailles avec ses petits suhim))
Sourcil se fronçant légèrement ; il serait à plaindre, le pauvre nouveau. Nouveauté intrusive ? Comme une nouvelle collection mal dessinée, mal taillée le fil dépasse
Mauvaise qualité
Il ne perd pas pied le garçon, grande peinture essayant d’être sociable qui demande alors les occupations des membres du groupe. Et Mickey qui s’enfuit à la recherche d’un thé vert, excellent choix qui purifierait peut-être l’atmosphère ; si adorable, cet enfant.
Opposition intérieure riant alors dans le mensonge. Ce n’est qu’un masque crispé qui se ressent : tout voilé à l’extrême. Perfection préparée alors que sehun répondait. Que de sécheresse, désert prémédité par les pensées de l’amie tant aimée, tout se perçoit dans l’ironie des dires
Fils dont elle est si fière
« parle nous de toi »
Risque élevé qu’on ne veuille pas de toi si la réponse picote de trop
I r o n i e – et les dires qui enfoncent à coups de pioche
Sache que la dame fournit toujours les outils pour que ses gamins s’accomplissent hinata

- Je débute ma sixième année de droit. Sourire surfait par la demie vérité, tout paraissant agréable c’est l’ange qui se moque du diable C'est vrai. toujours présente pour appuyer les dires de ce compagnon d’arme suhim que ferait donc le seul ami que nous présente mickey ?

Elles sont de quelles couleurs tes mains à toi, hinata ?

  
et elle revient kitty, elle revient avec les yeux qui pétillent, la bonne humeur habituelle, cachant profondément le cœur de sakura. le sourire qui se dessine timidement alors que le contact se rompt, main lâchée par l’aîné, kitty elle s’installe à sa place. y a les jambes qui se croisent et des excuses qui tarissent la conversation. elle n’a commandé que cinq boissons sur la commande. elle est à moitié désolée kitty. à moitié. et y a le regard qui s’attarde sur la silhouette du meilleur ami, les paroles qui font vriller sa vision et la mâchoire qui se crispe. tiens kitty, dans ta face kitty ; elle déglutit kitty. impolie, mal élevée. et il n’y a pas de demi-mesure, la respiration qui se fait lourde, elle passe nerveusement sa langue sur ses lèvres avant de baisser le visage ; le cul entre deux chaises, elle ne sait pas où se située, complètement désolée de ne rien avoir pris ou au contraire, pas le moins du monde ? elle lie ses doigts entre eux, s’attarde vaguement sur la conversation qui se tient.
mais ce n’est rien kitty, te prend pas la tête kitty. il pensait pas à mal.
((alors pourquoi ça fait si mal ?))
elle inspire profondément, relève son visage et affiche le sourire de conséquence ; façade oblige pour ne pas alerter, le regard qui vaque sur les différents faciès. joute verbale engagée aussitôt mickey disparût. et elle s’attarde quelques secondes sur hinata. pauvre âme, jetée dans la fosse au lion sans bouclier. elle croise les bras contre sa poitrine, s’installe un peu mieux dans son fauteuil. curiosité soudainement poussée à l’extrême lorsqu’il est question de tableau des visages.
qu’est-ce que t’as dit sur nous kiba ?
présentation surfaite des deux aînés, kitty elle jette un rapide regard sur hiro avant de le baisser aussitôt. elle déglutit, inspire avant d’afficher un sourire franc.
kitty ; joue ton rôle de bonne humeur, fais ce que tu sais faire le mieux. soit la lumière. (même si ta vie est trop sombre). voix enjouée. – je suis kitty. la meilleure amie de kiba, mais est-ce nécessaire de le dire hinata ? je ne sais pas… t’a-t-il déjà parler de moi ? je ne pense pas, il ne m’a jamais parlé de toi, on ne se parle plus beaucoup tu sais … mais j’comprends mieux maintenant. il semblerait que tu occupes un peu trop de place dans sa vie. – étudiante en deuxième année d’arts. je respire encore, c’est déjà bien non ? parce qu’elle se doute qu’il est pas n’importe qui hinata, parce que kiba, il ne l’aurait pas présenté à la bande sinon. et rien que cette idée lui fait mal.
elle détourne le regard, croise le visage de suhim. – suhim. qu’elle interpelle vaguement avant de froncer le nez dans une moue mignonne ; suhim, sourit. tout ira bien suhim. et elle, elle fronce les sourcils quand son portable se met à vibrer dans sa poche. elle le sort, numéro non répertorié. ça raccroche, peut-être une erreur. ou pas, l’appel revient ; encore. encore. les messages arrivent et y a le cœur de kitty qui se serre, qui tombe dans le vide.
non.
non.
non.
putain.
pas encore.
pauvre sakura, si sage pourtant l'enfer s'ouvre à ses pieds, encore une fois. et elle relève la tête, portable sur silencieux, le sourire sur les lèvres alors qu'il y a la gorge qui se serre. rien ne se remarque. masque de perfection.

  
main qui claque, rire qui s'échange. la famille au complet (( et l'étranger qui semble déranger )) 'c'était un bon coup ? j'ai jamais testé les personnes d'plus d'vingt-cinq ans moi' il feint la jalousie dans sa voix, réclame des détails qui n'existent pas, histoire que ça compense le retard.
'ouais' qu'il répond à sa provocation, même pas hésitant l'espace d'une seconde.
sehun. son frère. celui qu'il aurait aimé avoir à la place des boulets qu'il traine derrière lui.

rire qui résonne, qui accompagne les voix qui s'élèvent, qui répondent quand la question se pose. hiro tu fais quoi d'ta vie ? hiro qui rigole alors que les autres s'emporte. hiro qui rit de sa vie fichu, en miette. merci maman. est-ce qu'il a le droit de dire qu'il a foutu sa vie en l'air depuis bien longtemps, qu'il est bon à rien d'autre que de détruire celle des autres ?
non. non il est civilisé hiro. il fait semblant d'être un mec bien hiro. bien dans sa merde, bien dans son malheur, qui cherche pas à s'en sortir pourtant on voit bien que quelque chose cloche, que c'est pas très clair. comment il survivrait ?

c'est ton tour hiro. c'est à toi de parler. 'moi ? j'grâce le monde d'ma présence, c'est déjà bien' hiro. débilité dans toute sa splendeur. on le connait. il étonne même plus. trop prévisible.
il rit. mélodie inlassable. mélodie qui tourne en boucle. qui masque les questions qui trottent dans son esprit.

'c'est rare que mickey rencontre quelqu'un tout court' il se moque. profite que l'ennemi ne soit plus là pour faire de l'humour sur sa condition. mais ils ont pas tort. mickey il leur a jamais présenté qui que ce soit. mickey il est toujours resté avec eux. même maintenant que c'est plus comme avant. alors hiro aussi il devient curieux. hiro aussi il veut savoir. t'es qui hinata. pourquoi t'intéresse mickey ? t'as quoi d'plus ?
'tu viens d'où ? tu fais quoi dans ta vie ?' lui aussi il assomme de question. hiro j'pensais que t'étais l'civilisé de la bande. 'vas-y pose toi mec' il lui montre la chaise près d'lui d'un revers de main. il va pas faire l'piquer pendant le restant de l'après-midi non.

hinata laissé avec un peu de pitié, un peu agneau parmi les loups - à encore se demander de quelle manière il va se faire bouffer, écartelé ou seulement cuit, pourquoi pas congelé. inspiration profonde, la lèvre pincée, à écouter tour à tour les juges qui de toute manière, se tourneront vers le verdict coupable. sauf un. le dernier qui en est à ça de remercier le bon dieu de l'avoir foutu sur la planète.

(en plus il s'marre,
pas tout piquet, à se la jouer cavalier de l'apocalypse,
conquête, guerre, famine, mort,
j'pige pas encore trop l'ordre,
j'devrais pas partir si loin - allez merde nana,
ils ont pas encore sortis les revolvers,)

inspiration profonde, le sourire qui se fond sur sa face - l'aise qui vient doucement détendre ses muscles alors qu'il accepte de se mettre à côté du moins fermé. il se remémore en tête les prénoms - répétés deux-trois fois au détour des histoires de kiba.

(sakura, kitty, un peu soleil, un peu lune,
suhim reine des glaces et neiges éternelles,
sehun - - sehun -
hiro, nouveau icare qui a pas peur de se cramer,)

- j'suis hm. né ici. et j'suis plus dans les études, ça fait un moment. épaules qui se haussent, les pensées balayées rapidement pour empêcher une étendue de souvenirs mauvais. j'fais de l'illustration pour des magazines. demi-mensonge, demi-vérité, ils ont pas besoin de savoir son trafic émotionnel, ses performances théâtrales imparfaites. tout c'qui est manga. le rictus se barre pas - bon signe.
- et pour c'qui est des portraits bah - rien d'négatif à signaler. outre quelques défauts rapportés, il est quand même pas sûr hinata de ce qui les fait briller - c'est fade, pas forcément chaleureux. y'a un truc un peu douteux.  c'est varié. faut d'tout. même si moi c'est plus les arts qui vont m'parler. il affronte un peu hinata, il regarde l'un puis l'autre, l'une puis l'autre.

(kiba, reviens -)

  
kiba qui sourit un peu.
kiba qui file comme une étoile ; il se retourne pas, jette pas de coup d'oeil pour voir si le navire coule pas sans lui à bord. Alors il quitte le nid de vipères dont il soupçonne – peut-être - même pas l'existence et se dirige tout droit vers le comptoir.
Il se demande pas. se questionne pas.

(à quelle sauce il se prépare à être manger, nana.)

et ça pianote le support de ses longs doigts, et ça pianote le sol du bout des baskets, les pensées parasites qu'il dégage rapidement, comme une poussière dans l'oeil. Il se contente de relever le bras pour interpeller, de plier le coude dans un geste vif ; afin de commander auprès d'un visage pas méconnu – qui se fait partenaire de galère lorsque kiba enfile le tablier ici.
Et il papote. rigole un peu. prend des nouvelles du frère. du père. de ses études. en oublierait presque la raison de sa venue.
Ça prend pas longtemps, pas milles pleines lunes, service de qualité tout prouvé. il remercie en refilant quelques pièces et s'empare de la tasse brûlante, fumante, dont les effluves parfumées s'extirpent déjà avec entrain.
Puis il repart – revient vers la ronde, alors qu'il bouillonne de joie lorsqu'il voit les lèvres de chacun bouger.

(tu vois, y'a pas de quoi s'inquiéter, kiba.)

« yop. » il s'annonce et y'a le sourire qui se fait plus grand, plus entreprenant, alors qu'il dépose la collation devant l'artiste – attitude moins crispée, voire même apaisée, parce qu'il se dit que y'a moyen.

(qu'il se fasse accepter.)

et kiba, il prend place à côté de kitty, jolie kitty, douce kitty, dont il flaire pas le moindre tourment.
(préoccupé par autre chose, l'enfant.)
« qu'est-ce que j'ai manqué ? – oh, à en voir la tête de su, une énième blague de sehun qui n'fait rire que lui. » habitué, prêt à se faire attaquer de tous les côtés, kiba.

  

— le regard qui ne le quitte pas ;
qui sonde
interroge,
analyse
moindre de tes mots décortiqué, brûlé puis noyé
essayer d’en tirer son essence la plus profonde, même celle qui est cachée ;
sehun il fait ça pour s’assurer qu’il n’y aura pas l’feu dans l’assemblée
(pas une fois encore).

suhim qui soutient ; suhim qui maintiens
le roi et la reine de glace, maître de leur territoire
pas la peine d’essayer de les duper
au moindre faux pas compte sur eux pour te briser ;
sakura qui calme le jeu
sehun qui se tait
doux regard porté sur la demoiselle
vague de chaleur dans la poitrine tandis qu’il lui sourit ;
sakura qui veille sakura
autre pilier à cet équilibre un peu bancal
entre ceux plus bas que terre et les autres sur leur piédestal.

la tension redescend encore un peu tandis qu’hiro
comme à son habitude, balance des conneries dans le caniveau
espérant peut-être chasser les rats qui s’y trouvent ;
maintenant ne reste plus qu’à savoir
qui sont-ils
le nouveau ou bien les deux impériaux
qui se tiennent bien droits.

et tandis que kiba refait son apparition ;
il y a sehun qui se tend un peu, sourire sarcastique qui s’étire dans son visage comme un pieu
planté en plein milieu de sa poitrine –
piques lancées comme à son habitude
il se tourne vers lui

comme d’habitude, en effet, tu as tout manqué.

pas de sous-entendu ; juste des faits exposés
pas la volonté de blesser,
juste de lui dire que kiba il a un peu trop l’habitude de se cacher
(mais remarque il se dit que parfois sehun il devrait faire pareil plutôt que de devenir cavalier)
destiné à la mort
(les papiers qui sommeillent dans son sac, quelque part)

artiste donc ? intéressant.

sehun pas condescendant ;
il sait tout apprécier
lueur un peu intéressée
qu’il semble masquer au plus vite –
pas le droit de faire preuve de flexibilité.

ça en fait un de plus autour de la table.

regard amusé envers hiro ;
artiste à sa façon
sa spécialité à lui c’est d’faire marrer –
sehun il sait pas faire ça, lui ;

il desserre un peu le noeud de sa cravate
attrape son café–
le liquide qui brûle ses lèvres trop les pour être réelles.

mais c’est cool de faire de sa passion son métier.

amertume dans la voix ;
pas la volonté d’plomber l’ambiance alors
il sourit
juste un peu –
la jambe de métal qui s’oublie pas.

c’est pas comme si la bourse ça faisait rêver, faut s’le dire.

c’est pas comme un stade tout entier
qui scande ton nom qui ne fait que t’acclamer.